En dépit des risques d’inondations, des collectivités territoriales de la ville de Tanger ont supprimé les rubriques budgétaires qui devraient être consacrées à la protection de la ville.
De même, le Conseil de la région a revu à la baisse l’enveloppe budgétaire qui était dédiée à cet effet, dans le cadre de la prise en compte du risque d’inondation.
Par cette conduite, explique Al Akhbar de ce jeudi 31 octobre, «les conseils élus de la capitale du Détroit n’auraient pas respecté la circulaire du ministère de l’Intérieur qui avait recommandé aux collectivités locales de programmer des budgets pour la gestion des catastrophes naturelles, en renforçant surtout les infrastructures de base, les opérations d’aménagement et la protection des villes des dangers des inondations».
Selon toute vraisemblance, ajoute le quotidien, «le manque de suivi de la part des autorités compétentes de la wilaya de la région aurait été à l’origine de l’abandon de la teneur de la circulaire du ministère de l’Intérieur, qui revêt pourtant le caractère de l’obligation pour concrétiser les conventions signées dans ce cadre».
Ces projets s’inscrivent dans le cadre du plan d’urgence contre les inondations à Tanger, dont des opérations d’aménagement et de renforcement des infrastructures de base, surtout dans les zones et les quartiers les plus exposés à un risque d’inondation et de crue des oueds traversant la ville.
«Une enveloppe budgétaire globale de 310 millions de dirhams était consacrée à ce plan d’urgence pour la protection contre les inondations», rappelle Al Akhbar.
Cette convention n’a pas été renouvelée pour l’exercice de l’année prochaine pour éviter les dégâts et les drames qui pourraient être occasionnés par les intempéries, affirme le quotidien, selon lequel le constat est identique dans la commune de Gzenaya, qui n’a pas reconduit son programme relatif à la protection contre les inondations, doté d’une enveloppe budgétaire de près de 150 millions de dirhams.