Fidèle à son pragmatisme, Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture, s'oppose à ce que le développement agricole soit maintenu en otage par la problématique des terres collectives. Cette question fait l'objet d'un débat national lancé par le ministère de l'Intérieur. "Il faut vite trouver un traitement juridique et foncier à ces terres. La réflexion doit s'approfondir pour sortir de cette situation marquée par l'absence d'investissements", a souligné Akhannouch. Le ministre a mis l'accent sur la nécessité pour les parties intéressées (ministères, exploitants) d'agir vite et efficacement pour débloquer la situation.
Mercredi, le ministère de l'Intérieur avant lancé un débat national autour des terres collectives (soulalyas et joumoue) sous le thème "les terres collectives: pour un développement humain durable". Des colloques régionaux seront aussi organisés successivement à Oujda, Ifrane, Ouarzazate, Marrakech et Kénitra. Pour rappel, la superficie des terres collectives est estimée à 15 millions d'hectares. Un tiers de la population vit sur ces terres. 3.300 dossiers sont traités devant la justice, dont 1.600 concernent le foncier. Les contentieux concernent 63.000 hectares loués et 70.000 hectares forestiers. De plus, 33.000 hectares ont été mobilisés au profit de l'Etat, notamment pour l'OCP et le Complexe solaire de Ouarzazate.