Daech, à travers un des groupes terroristes qui lui ont prêté allégeance au Maghreb, chercherait à s’inviter aux prochaines élections que le Maroc organisera le 4 septembre prochain. L’organisation envisage, selon un rapport européen dont un résumé est publié sur les colonnes d’Assabah dans son édition de ce week-end (8-9 août), de perpétrer des attentats contre plusieurs cibles et notamment les leaders des partis et les ministres qui supervisent le déroulement de ce scrutin.
«Une organisation terroriste planifie l’assassinat de Hassad et Ramid», titre d’ailleurs, en Une, Assabah. Quant à la filiale de Daech en question, le rapport de l’Ecole de guerre de Paris qui a élaboré ledit rapport, nomme «At-Tawhid wal-Jihad fi al-Maghrib al-Aqsa» (le Mouvement unicité et jihad au Maghreb lointain). Ce mouvement, explique Assabah, est né en Irak et est composé de militants européens d’origine maghrébine. Autrefois lié à Al Qaida, ce mouvement a fini par prêter allégeance à Daech et à son émir, Abou Bakr Al Baghdadi.
Une haine sans bornesLes militants du mouvement «At-Tawhid wal-Jihad fi al-Maghrib al-Aqsa» auraient planifié de s’infiltrer au Maroc via les frontières avec l’Algérie et la Mauritanie, pays où règne une instabilité grandissante. Quant aux volontaires pour ces actes terroristes au Maroc, le mouvement compterait utiliser son surplus de militants en Libye.
Venons-en maintenant aux raisons qui motivent cette focalisation sur le Maroc. D’après le rapport de l’Ecole de guerre parisienne, Daech concentre ses efforts sur le royaume car c’est le pays qui présente une immunité et une résistance sans pareil dans la région à toutes les tentatives de déstabilisation politique. Le comble pour l’Internationale terroriste est que notre pays, après être sorti sans trop de dégâts de la vague des attentats ayant secoué la région, s’apprête à tenir des élections capitales. Or, dans la logique de Daech, les urnes sont l’une des incarnations de cette démocratie qu’abhorrent les terroristes.
Signalons enfin que ce mouvement s’était manifesté une première fois, à l’automne 2012, par un communiqué où il excommuniait plusieurs responsables politiques, journalistes et intellectuels marocains dont Mustapha Ramid, ministre de la Justice et des Libertés.
