Selon des sources autorisées, huit jihadistes marocains, expulsés par des pays étrangers, ont été déférés devant la chambre criminelle chargée des affaires de terrorisme près de l’annexe de la Cour d’appel, à Salé. Les mis en cause sont poursuivis, entre autres, pour constitution de bande criminelle, incitation au terrorisme et apologie d’organisations terroristes. Les investigations des services de sécurité ont révélé que les huit combattants marocains avaient adhéré à l’organisation terroriste Daesh dans la région syrienne et faisaient l’objet d’avis de recherche dans des affaires de terrorisme sur lesquelles statuaient les tribunaux compétents de Rabat.
Selon les données du dossier, les accusés avaient rejoint les camps de Daesh après avoir été imprégnés par des idéologies extrémistes constituant un danger pour l’ordre et la sécurité publics. Ils ont été soumis à des entraînements au combat sur le terrain et à la fabrication d’explosifs. Ils ont, depuis, acquis des expériences et des compétences à travers plusieurs missions opérationnelles et organisationnelles. Les accusés ont, par la suite, incité des éléments très radicalisés à cibler le royaume dans le cadre des agendas expansionnistes de Daesh dans les pays du Maghreb. Les dirigeants de l’organisation terroriste planifiaient alors de constituer une branche de combattants dans le royaume, pour y commettre des attentats.
Dans son édition du mardi 17 décembre, le quotidien Al Akhbar rapporte que, selon les investigations des services de sécurité, les combattants marocains avaient commencé à constituer un danger pour l’ordre public. D’autant qu’ils étaient absolument déterminés à profiter de leurs expériences et de leurs techniques pour procéder à la création d’une branche de Daesh au Maroc. Mais, malgré leur neutralisation, les accusés continuent à s’identifier à l’idéologie extrémiste puisque l’un d’eux n’a pas hésité, lors de l’enquête, à proférer des menaces terroristes directes contre le royaume.