Nouveau chapitre dans la guerre préventive que mènent les services nationaux contre les terroristes, après l’arrestation par le Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ) des membres d’une cellule baptisée «Ahfad Youssef Ibn Tachfine», en possession d’armes à feu, de munitions et de poison. «Etat d’alerte maximale aux points frontières pour faire capoter des projets d’infiltration d’armes à l’intérieur du royaume», annonce Al Ahdate Al-Maghribia, dans son édition de ce mardi 31 mars.
Selon la même source, ce nouveau sursaut serait intervenu suite à des informations fiables faisant état de tentatives d’introduction, via les points frontières de la ville marocaine occupée de Mellilia, du port Tanger-Med, ou plus encore le poste marocain frontalier avec la Mauritanie, Guerguerat, d’armes à feu, de munitions, et de matières pouvant entrer dans la fabrication d’explosifs.
«Les services nationaux, tous corps confondus, ont reçu des instructions fermes afin de resserrer la surveillance, à longueur de journée et de nuit, autour de toutes les personnes, nationaux et étrangers compris, désireuses de traverser le territoire national», révèle le quotidien, en soulignant le rôle dévolu au Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ), relevant de la DGST, dans la nouvelle stratégie mise en place par le royaume dans le cadre de sa guerre préventive contre les menaces terroristes.
Evoquant des sources fiables, Al Ahdate Al-Maghribia indique que ce tour de vis concerne particulièrement les points frontières terrestres, précisant que les aéroports et les ports font déjà l’objet de mesures de contrôle drastiques, pour empêcher toute infiltration d’armes ou de matières susceptibles de mettre en danger la sécurité des citoyens.
A l’autre bout du mur de la défense …
Les sources d’Al Ahdate Al-Maghribia mettent en gardent contre le danger provenant de l’autre bout de la frontière est du royaume, devenu le QG des trafiquants d’armes et autres cellules terroristes affiliées à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et à Daech, acronyme arabe du présumé «Etat islamique». «Des miliciens du Polisario avaient, à maintes reprises, tenté d’introduire des armes via le mur de sécurité marocain», avertissent les même sources, en ajoutant que les terroristes actifs à l’autre bout de la frontière ont eux aussi essayé d’exfiltrer des armes vers le Maroc. «La plus retentissante opération de trafic d’armes date de mars 2011 quand un réseau de terroristes affilié à Al-Qaïda au Maghreb islamique avait introduit des armes à travers la région marocaine d'Amgala, avec la complicité de cinq militaires relevant du 9ème régiment d’infanterie», rappelle le quotidien.
Le danger pourrait également provenir de la frontière sud du royaume, plus précisément à partir du poste marocain de Guerguerat, frontalier avec le nord de la Mauritanie où le trafic d’armes prend des proportions inquiétantes.
En somme, autant de dangers que les services nationaux ont jusqu’ici réussi à faire capoter de manière exemplaire.