Une enquête a été ouverte par les services de la BNPJ sur l’existence, dans la région de l’Oriental, d’une cellule dormante algérienne qui tenterait de recruter des Marocains au profit de «Jund Al Khilafa», antenne algérienne du présumé «Etat islamique», révèle Al Massae dans son édition de mardi 3 février. Cette enquête a été ouverte sur la base d’informations fournies par les services de la DGST et faisant état de «mouvements suspects» de ressortissants algériens et d’autres de nationalité marocaine à Oujda, Béni Mathar, Ahfir, entre autres régions de l’Oriental.
Selon les mêmes informations, les suspects, d’obédience jihadiste, feraient des déplacements illégaux à la frontière maroco-algérienne et aideraient d’autres à la traverser, de part et d’autre. «Les investigations menées par les services de la BNPJ interviennent au lendemain de l’arrestation, à Béni Drar, Oujda, d’un ressortissant algérien, en possession d’une quantité importante d’explosifs en plus d'armes à feu découvertes dans la forêt El Garbouz, entre Oujda et Ahfir», indique Al Massae.
Sur les traces de «Jund Al Khilafa»Pour rappel, un communiqué de l’Intérieur avait annoncé, fin janvier, l’arrestation d'un ressortissant algérien soupçonné d’appartenance au groupe terroriste «Jund Al Khilafa», dont le chef, Abdelmalek Gouri, avait prêté allégeance, le 14 septembre 2014, à «l’Etat islamique» d’Abou Bakr Al-Baghdadi. Juste après cette allégeance, le groupe revendiquera la décapitation, le 24 septembre, du ressortissant français Hervé Gourdel.
D’après le même communiqué, ce ressortissant algérien était en compagnie d’une autre personne, dont l’identification fait l’objet d’une enquête en vue de son arrestation. C’est dans ce contexte, précise Al Massae, qu’intervient l’enquête diligentée par les services de la BNPJ. A cet effet, Al Massae fait état d’instructions de la part du ministère de l’Intérieur insistant sur la nécessité de resserrer la surveillance autour de suspects algériens se trouvant dans la région de l'Oriental.