Après avoir intégralement purgé sa peine de douze ans de réclusion criminelle, le Marocain Youssef Belhaj, cerveau présumé des attentats du 11 mars 2004 à Madrid, a été libéré et expulsé de la péninsule ibérique vers le Maroc, le 28 janvier 2017. Il a été interpellé, à son arrivée à l’aéroport de Rabat-Salé, par les services sécuritaires marocains.
Selon l’agence espagnole EFE, qui cite une source sécuritaire marocaine, le mis en cause a comparu le 8 février devant le procureur général près la Cour d’appel de Salé chargé des affaires du terrorisme. Après l'audition de l'accusé, le procureur a ordonné sa mise en détention préventive en attendant les résultats de l’enquête menée par les services de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) quant à son implication dans une affaire terroriste sur le territoire marocain, bien avant les attentats de Madrid.
Youssef Belhaj, natif de la ville de Nador, devra désormais répondre des chefs d’accusation retenus contre lui par le Parquet général qui l'accuse de «constitution de bande criminelle dans l'intention de commettre des attentats terroristes et d'appartenance à un groupe interdit par les lois en vigueur», rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce vendredi 24 février.Et de préciser que Youssef Belhaj, arrêté en 2005 en Belgique pour son implication dans les attentats de Madrid qui ont fait 162 morts et plus de 1.800 blessés, a été reconnu comme étant le porte-parole de l’aile militaire de la nébuleuse terroriste Al Qaïda en Europe. Il avait d'ailleurs loué un appartement dans le quartier Leganès, le 8 mars 2004, trois jours avant les attentats qui ont endeuillé Madrid le 11 mars 2004.