Abdellalif Hammouchi, directeur général du pôle DGSN-GDST a été vu, vendredi tôt dans la matinée, à proximité de la plage de Tamaris, à Dar Bouazza, aux environs de Casablanca. Le premier responsable sécuritaire du Royaume n’était certainement pas là pour une promenade. C’était, en fait, le signe de la fin d’une opération antiterroriste d’envergure menée simultanément par les forces spéciales qui relèvent du BCIJ dans plusieurs endroits. L’opération a été préparée minutieusement et a conduit à l’arrestation de l’émir de la cellule terroriste et de son adjoint dans l’assaut donné dans une villa à Tamaris, écrit le quotidien Assabah dans sa livraison du week-end des 26 et 27 octobre.
Assabah a pu apprendre que le directeur général de la DGSN-DGST s’est rendu sur place pour féliciter les éléments des forces spéciales qui ont mené cette opération. Il a également inspecté les armes et autre matériel saisis avant de quitter les lieux, précise le quotidien. Le directeur général, ajoute Assabah citant plusieurs sources, a dirigé en personne les opérations qui se sont déroulées en même temps dans plusieurs site, à Chaoeun, Ouazzane et dans trois points à Dar Bouazza, et qui ont abouti à l’arrestation de six personnes et à la saisie d’une grande quantités d’armes à feu et d’armes blanches ainsi que des produits entrant dans la fabrication d'explosifs.
Le commando terroriste qui a prêté allégeance à Daech projetait des attaques terroristes, dans l’immédiat, contre plusieurs sites stratégiques ainsi que l’assassinat de personnalités militaires et sécuritaires, écrit pour sa part le quotidien Al Ahdath Al Maghrebia dans son édition du week-end. Le quotidien a précisé que la cellule terroriste a été neutralisée après échange de coups de feu et que l’opération s’est déroulée sur trois villes, Chaoeun, Ouazzane et Casablanca.
D’après le quotidien, l’arrestation des six membres de la cellule et les perquisitions effectuées dans leurs «abris» ont permis la saisie d’un véritable arsenal. Il a ainsi été saisi, à Dar Bouazza, un lot d'armes à feu composé de deux fusils, trois pistolets automatiques, de diverses munitions, sept boites au total contenant 60 cartouches et 38 balles de 9 mm. Il a été également saisi des ceintures pour cartouches, des armes blanches de grande taille, des épées, quatre haches et des sacs en plastique de grande taille contenant des produits chimiques suspects pouvant entrer dans la confection d'explosifs.
Les éléments du BCIJ ont également mis la main sur des menottes, du matériel de plongée, deux arbalètes de pêche, deux paires de jumelles, une caméra, des talkies-walkies, des téléphones portables, deux boussoles, des cagoules, une paire de gants, une moto et des sommes d’argent en monnaie nationale (20.300 dirhams) et en devise étrangère (900 dollars américains et 800 euros), ainsi que deux étendards de Daech et des produits de propagande.
Parallèlement, poursuit le quotidien, il a été procédé au domicile du chef de cette cellule dans la même région d'un zodiac et de matériel de plongée dont des gilets de sauvetage, des paires de palmes, des montres, de lampes torches et des masques de plongée, une caméra de plongée, de talkies-walkies, deux cagoules, des gants et un flacon contenant un liquide suspect.
En outre, ajoute Al Ahdath Al Maghrebia, la perquisition d'une maison louée par un des membres de cette cellule, à Ouezzane, a permis la saisie de coutelas, de deux haches, de chaussures et tenues de randonnée en montagne, de plusieurs tentes, de cordes d'escalade, de sacs de couchage, de deux boussoles, de talkies-walkies, de torches électriques, d'un chargeur à l'énergie solaire, de jumelles et de deux gilets de chasse.
Le quotidien Al Akhbar qui a également abordé ce sujet dans son édition de fin de semaine parle d’une «dangereuse cellule terroriste» qui a été neutralisée après une opération de coup de poing qui a duré plusieurs heures et s’est poursuivie jusqu’à la mi-journée de ce vendredi 25 octobre.
Notons que d’après les premiers éléments de l’enquête, le chef de la cellule démantelée, qui était en contact avec un expert en explosifs actif dans les rangs de Daech, avait l’intention de se rendre, en compagnie de ses complices, après l'exécution de leurs plans terroristes, dans l'une des zones montagneuses située dans la région de Ouezzane, pour établir leur base-arrière dans la perspective de proclamer une «wilaya» affiliée à Daech.