Terrorisme: le Maroc alerte à nouveau l’Europe

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Revue de presseKiosque360. Le Maroc a de nouveau alerté les pays européens sur les risques que représente le retour des combattants de Daech en Irak et en Syrie dans leurs pays d'origine, qualifiant ces personnes de «véritables bombes humaines».

Le 05/10/2017 à 19h58

Le Maroc alerte de nouveau les pays européens sur les risques terroristes. Cette fois-ci, la menace viendrait principalement des daechiens de retour de Syrie et d’Irak.

Dans son édition du vendredi 6 octobre, Akhbar Al Yaoum écrit que le royaume a appelé les Européens à plus de vigilance face à ces revenants qu’il considère comme de «véritables bombes humaines». Il a aussi alerté sur les sites de propagande et les autres moyens utilisés par Daech pour radicaliser dans un laps de temps réduit des jeunes qui résident en Europe, qu’ils soient d’origine maghrébine ou non.

Akhbar Al Yaoum ajoute qu’après le patron du BCIJ, Abdelhak Khiame, qui avait récemment prévenu du danger que représentent les jeunes Marocains qui se radicalisent en Europe, c’est aujourd’hui au tour de Moulay El Hassan Eddaki, procureur général du roi près de la cour d’appel de Rabat, de tirer la sonnette d’alarme.

C’était lors de sa participation à une rencontre sur le terrorisme en Belgique rassemblant des responsables marocains, belges, français et espagnols. Interpellant ses homologues, Moulay El Hassan Eddaki a déclaré: «Daech est en train de tomber petit à petit. Cela signifie que de plus en plus de combattants étrangers chercheront à regagner leurs pays d’origine ou de résidence». Cela représente une source d’insécurité pour plusieurs pays, notamment pour les quatre sus-cités participant à cette réunion en Belgique puisqu'il s'agit de ceux ayant exporté le plus de combattants en Syrie.

Assabah revient également sur ce sujet dans son numéro du jour, expliquant que des craintes ont également été évoquées lors de cette réunion quant à l’utilisation, par les personnes radicalisées en Europe, de messages électroniques cryptés que les services sécuritaires des pays concernés peinent à déchiffrer. Les quatre pays concernés se sont mis d’accord sur la nécessité de renforcer la présence de leurs services de sécurité sur le Web d’une manière générale, et sur les réseaux sociaux en particulier. Le procureur général belge a d'ailleurs affirmé que certaines attaques terroristes de ces derniers mois auraient pu être évitées si le cryptage des messages sur le Web n’était pas aussi compliqué à décoder.

Même si Daech est plus que jamais démuni dans son fief syrien, il semblerait que son influence sur les personnes radicalisées soit toujours aussi forte. Ce qui appelle les services de sécurité des pays les plus concernés par le terrorisme à redoubler d’efforts.

Par Fayza Senhaji
Le 05/10/2017 à 19h58