La coopération sécuritaire entre le Maroc et la France n'a jamais faibli depuis les attentats de l’année dernière. Bien plus, elle a suivi une trajectoire ascendante depuis cette date, faisant du Maroc un réservoir inestimable de renseignements sécuritaires pour la France, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du lundi 14 novembre.Au premier anniversaire des tristes attentats qui ont fait 130 morts à Paris, le 13 novembre de l’année dernière, il est aisé de constater que la politique de coopération sécuritaire entre Rabat et Paris s’est renforcée de manière progressive jusqu’à atteindre son niveau actuel.
Les Français, qui étaient loin d’envisager que le terrorisme, qui avait déjà frappé à New York, à Londres ou à Madrid, puisse les atteindre un jour, ont été surpris par ces événements des plus tragiques. Ils ne s’attendaient pas non plus à ce que les services de sécurité marocains puissent non seulement jouer un rôle déterminant dans l’enquête ayant conduit à la neutralisation des auteurs de ces attentats, mais également prévenir d’autres projets d’attentats avant leur mise à exécution.
C’est notamment grâce aux précieux renseignements fournis par les services marocains que la planque du terroriste Abdelhamid Abaoud a été localisée et qu’il a pu être neutralisé avec ses complices, ce qu a évité un carnage qui promettait d'être encore plus important que celui du 13 novembre, souligne le journal.
Dans ce même cadre, et deux jours avant le premier anniversaire de ces tristes événements, les enquêteurs français ont pu établir que le Belge d’origine marocaine, Oussama El Attar, était le véritable commanditaire de ces attentats. L’enquête a pu établir également que ce même El Attar est un parent des frères qui se sont fait exploser à Bruxelles, en mars dernier.De même, les enquêteurs ont pu confirmer qu’Oussama El Attar, âgé de 32 ans, se trouvait actuellement sur le territoire contrôlé par Daech en Syrie. Et s’il a été prouvé qu’il était également derrière les attentats de mars dernier à Bruxelles, les enquêteurs n’ont pas pu établir s’il se trouvait sur le territoire français au moment des attentats de Paris, il y a un an, ou qu’il s’était limité à les planifier depuis la Syrie. Il n’en reste pas moins que, selon les investigations auxquelles ont participé les services de sécurité marocains, il est le seul commanditaire dont le nom a pu être déterminé.