La Maroc est prêt, du point de vue sécuritaire, à faire face à tous les dangers que représente le retour des combattants marocains de Daech, affirme une source sécuritaire citée par le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du lundi 10 juillet. Et d'ajouter que les combattants marocains en Syrie et ailleurs «sont, pour la plupart, connus des services de sécurité» nationaux.
Sur le plan exterieur, affirme le journal, les services de sécurité marocains sont entrés en coordination avec leurs homologues des pays amis et partenaires concernés, eux aussi, par le possible retour des combattants de Daech. Concrètement, les services marocains et leurs homologues dans ces pays ont relevé le niveau d’échange d’informations et mis en place des cellules communes spéciales pour recueillir, échanger et analyser les informations sur les activités des jihadistes combattant en Irak et en Syrie.
Cependant, affirme le journal, malgré la disponibilité et l’opérationnalité des services de sécurité marocains, les moyens humains et matériels sophistiqués dont ils disposent et les mécanismes juridiques et sécuritaires mis en place pour neutraliser les terroristes, la mission sera quelque peu difficile. En effet, il faut reconnaître, affirme le journal, qu’il s’agit de centaines de combattants, complètement acquis à une idéologie jihadiste pratiquée sur le terrain et au fait des nouvelles techniques et des différentes stratégies de combat.
Le retour de ces jihadistes devrait, d’ailleurs, être accéléré, ces prochaines jours, suite à la série de défaites que subit Daech en Irak où l’organisation terroriste a été chassée de Mossoul et de Syrie, où elle a perdu le site de Raqqa. C’est pour cela que les services de sécurité ont opté pour une stratégie préventive à deux niveaux.
Dans un premier temps, il s’agit de réunir le plus grand nombre d’informations sur leurs mouvements, les analyser et agir de conséquence. Dans un deuxième temps, il est question de surveiller de près, en collaboration avec leurs homologues des pays amis, les déplacements de ces combattants à travers les frontières turco-syriennes et irako-syriennes pour anticiper leur éventuel retour au Maroc.
Par ailleurs, note le journal qui cite le directeur général du BCIJ, ce sont pas moins de 1.623 jihadistes marocains qui ont rejoint les rangs de Daech et d'autres organisations terroristes. Pas moins de 400 d’entre eux ont déjà été tués en combat, alors que 78 jihadistes ont choisi de rentrer au pays.
