Abdelhak Khiame, patron du Bureau central d’investigations judiciaires, ne cache pas ses craintes. Selon ses propres dires, ce qui le préoccupe le plus, aujourd’hui, est la situation au Sahel.
Dans son édition du mercredi 14 mars, Al Ahdath Al Maghribia revient sur une interview accordée par le responsable sécuritaire à un média de la place, auquel il a confié ses inquiétudes. Pour lui, il existe un lien étroit entre les menaces terroristes et le crime organisé qui sévit au Sahel, au point que, hormis le Maroc, tous les pays de la région, y compris l'Algérie, sont menacés.
Selon la publication, des affaires élucidées au Maroc, par le passé, ont déjà prouvé les liens existant entre le trafic de drogue, par exemple, et le terrorisme. D'ailleurs, souligne Abdelhak Khiame, il est déjà arrivé aux services sécuritaires marocains de mettre la main sur des terroristes qui pratiquaient le trafic de drogue pour financer des projets destinés à porter atteinte à la sécurité du royaume.
Le patron du BCIJ ne manque pas de rappeler que des rapports internationaux ont déjà prouvé que la situation à la frontière sud de l’Algérie était préoccupante. Des séparatistes vivant dans les camps de Tindouf ont déjà été pris la main dans le sac dans des affaires de trafic de drogue. Certains d’entre eux se sont même retrouvés membres d’organisations terroristes comme Al Qaïda au Maghreb islamique. D’ailleurs, il a déjà été prouvé que cette organisation n’hésitait pas à recourir à des trafics illégaux en tous genres pour financer ses projets terroristes dans la région. De quoi appeler à encore plus de vigilance.