Terrorisme: les plans diaboliques de la cellule démantelée mardi 2 février

Un membre du Bureau central d'investigation judiciaire (BCIJ).

Un membre du Bureau central d'investigation judiciaire (BCIJ). . DR

La cellule terroriste démantelée le 2 février à Marrakech, Laâyoune et Boujdour aurait planifié des actes d’une extrême gravité. Ses cibles auraient été choisies au sein des forces de sécurité en premier lieu. Les détails.

Le 03/02/2016 à 18h54

Les sept membres de la cellule terroriste démantelée le 2 février auraient envisagé de perpétrer des actes d’une extrême violence à l’image des crimes perpétrés par Daech.

Selon des sources sécuritaires, les membres de cette cellule auraient planifié des attaques contre les forces de sécurité en premier lieu. C’est ainsi qu’ils auraient eu dans leur ligne de mire les unités mobiles de HADAR déployées à Marrakech.

L’objectif aurait été de déposséder les éléments de ces unités de leurs armes avant de les exécuter et se servir des mêmes armes pour attaquer d’autres cibles.

D'après les mêmes sources, et selon une fatwa qu’ils ont décrétée, les présumés terroristes comptaient s’attaquer aux auxiliaires d’autorité (mokaddems et chioukh), ces derniers étant à l’origine de précieuses informations permettant le démantèlement des cellules jihadistes.

Et, selon la même fatwa, toutes ces cibles sont des «serviteurs du taghout». A défaut de s’en prendre directement aux membres des services de sécurité ou aux auxiliaires d’autorité, cette cellule comptait s’attaquer à leurs proches.

Selon nos sources, un commissaire divisionnaire de Marrakech à la retraite aurait figuré sur la liste des cibles choisies vu que son fils est un officier de la police dans la même ville. Pire, ledit officier à la retraite est l’oncle maternel de l’un des sept prévenus.

Revoilà les bouchers de Gdeim Izik!

Les premiers éléments de l’enquête, en plus de démontrer la relation entre les membres de cette cellule et le Polisario, attestent que les 7 prévenus ont pris part à la boucherie de Gdeim Izik en 2010 près de Laâyoune et surtout pour deux d’entre eux.

D’ailleurs, ils comptaient sur des complices au sein du Polisario pour à la fois se procurer des armes et ultérieurement passer toutes les frontières pour rallier la branche de Daech en Libye. L’un des sept individus appréhendés compte même des proches installés dans les camps de Tindouf.

Enfin, pour financer leurs équipées jihadistes et leur voyage en Libye, l’un des prévenus s’est porté volontaire pour mettre la main à la poche et débourser 90.000 DH. Le même individu a d’ailleurs mis récemment un lot de terrain en vente dans la banlieue de Marrakech.

Par Abdeladim Lyoussi
Le 03/02/2016 à 18h54