Les terribles attentats qui ont secoué, vendredi 26 juin, la Tunisie, le Koweït et la France, ont rappelé les consciences au danger que font planer les loups solitaires sur la sécurité régionale, notamment celle du Maroc. «Après la flambée terroriste causée par les loups solitaires et dont la Tunisie, le Koweït et la France ont été le théâtre vendredi dernier, les services marocains ont relevé au plus haut point le niveau d’alerte dans le royaume», révèle en effet Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce lundi 29 juin.
Selon le quotidien, les services de sécurité ont ainsi entrepris de resserrer la surveillance, en ce début d’été, autour des stations balnéaires, des infrastructures hôtelières, des sites publics connus pour leur grande affluence touristique, des institutions publiques névralgiques, ainsi que des points frontières du royaume, en prévision de toute éventuelle infiltration de terroristes.
Autre motif invoqué de ce nouveau sursaut sécuritaire: les menaces d’attentats anti-Maroc proférées, via Twitter, par le dénommé Mohcine Al Bidaoui, menaces dont la teneur serait en cours d'authentification par le pôle DGST-DGSN, dirigé par Abdellatif Hammouchi. «Les indices recueillis convergent vers l’existence d’un plan terroriste ciblant les touristes», aurait confié à Akhbar Al Yaoum un haut cadre sécuritaire qui fait état d’une mobilisation à grande échelle au sein des services marocains.
«L’une des manifestations immédiates de ce nouveau sursaut sécuritaire est le renforcement du dispositif de surveillance au niveau des frontières terrestres et des aéroports», souligne le quotidien qui indique que des instructions fermes ont été données par le tout nouveau directeur général de la sûreté nationale, Abdellatif Hammouchi, pour assurer un contrôle méticuleux des voitures traversant les frontières terrestres du royaume et éviter l'entrée de véhicules transportent des armes.
Pour précision, ce n’est pas la première fois que le royaume est visé par des menaces du présumé «Etat islamique» et d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Mais le présumé «Etat islamique» a démontré sa détermination à traduire par des actes sa dernière menace de faire du mois de Ramadan «un mois de calamités» pour le monde musulman.