Vingt-huit jihadistes ont été extradés, au cours de cette année, vers leur pays d'origine par les autorités espagnoles. Il s’agit de vingt-cinq ressortissants marocains, deux Algériens et un Français. Sur les vingt-cinq Marocains extradés de l’Espagne vers le royaume, huit individus ont déjà été condamnés par la justice espagnole pour leur implication directe dans des attentats terroristes en Espagne ou dans d’autres pays européens. Parmi ces huit jihadistes, trois ont d'ailleurs été directement impliqués dans les attentats qui ont secoué Madrid en 2004. Les autres jihadistes ont été expulsés juste après leur interpellation par les autorités sécuritaires de la péninsule ibérique.
Dans son édition de ce mardi 12 décembre, Akhbar Al Yaoum affirme que cette opération d’extradition, qui s’est déroulée dans la discrétion la plus totale, s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle approche préventive contre le terrorisme. De même, précise le quotidien qui cite des médias espagnols, les services sécuritaires de l’Espagne ont trouvé une couverture juridique pour effectuer manu militari ces extraditions. Madrid a ainsi expliqué que les vingt-cinq ressortissants marocains étaient interdits d'accès, par les lois en vigueur, sur le territoire espagnol durant une période allant de cinq à dix ans.
Dans une déclaration au quotidien, Abderrahmane El Mekkaoui, expert en matière de sécurité, affirme que ces extraditions sont effectuées en parfaite coordination avec les autorités sécuritaires marocaines. Et de rappeler que, si le nombre de Marocains extradés peut paraître élevé, il s'agit de rester objectif puique celui des Marocains vivant en Espagne s'élève à un million de personnes.