Akhbar Al Yaoum annonce, dans son édition du vendredi 22 juillet, que Madrid vient de lancer un appel à l'aide pour "élucider l'affaire d'un chef présumé de jihadistes qui serait détenu au Maroc et répond au nom de Ali Ben Zarar". Les autorités espagnoles "cherchent d'avantage d'informations" sur cet homme, en vue d'achever une "enquête sur des jihadistes incarcérés dans des prisons espagnoles", rapporte ainsi le journal casablancais qui cite des médias espagnols.
La demande de collaboration repose notamment, affirme Akhbar Al Yaoum, sur le fait que "les détenus islamistes espagnols entretiennent souvent des liens étroits avec des jihadistes marocains incarcérés dans les prisons marocaines". Le procès, ouvert mercredi à Madrid contre un dénommé Mohamed Said Mohamed, 26 ans, a été reporté en attendant d'obtenir un complément d'informations sur Ali Ben Zarar", selon les mêmes sources.
Ben Zarar est "soupçonné d'avoir agi sous le commandement de Said Mohamed, un dirigeant présumé du réseau de jihadistes démantelé à Nador, dans le nord du Maroc". Cette cellule aurait recruté des jihadistes envoyés ensuite vers des zones de combat en Syrie et en Irak sous le commandement de Daech, précise le journal qui annonce, par ailleurs, l'envoi par Madrid au Maroc d'une délégation judiciaire pour enquêter sur Ali Ben Zarar et ses liens présumés avec Mohamed Said Mohamed. Ce dernier, rappellent les médias espagnols, a nié catégoriquement les faits qui lui sont reprochés, affirmant devant la justice espagnole n'être coupable d'aucun délit: "Je n'ai commis aucun crime, ni en Espagne ni ailleurs, et n'ai aucun lien avec un quelconque problème au Maroc", a-t-il déclaré.
Natif de Melilla, cet homme, souligne Akhbar Al Yaoum, est soupçonné, depuis 2013, par les autorités espagnoles, d'être un jihadiste avéré et le chef d'un réseau radical. Il a été arrêté en septembre 2014. Le Parquet espagnol a requis à son encontre 25 ans de prison dont 18 ans ferme, rapportent les médias espagnols.
