Terrorisme: reprise de l'instruction dans l'affaire de la cellule composée de 10 femmes

mohamed Elkho-Le360

Revue de presseKiosque360. Le tribunal antiterroriste de Salé a décidé de reprendre, fin décembre, l'instruction dans l'affaire de la cellule composée de dix femmes marocaines accusées, notamment, d'entretenir des relations avec Daech.

Le 23/11/2016 à 11h26

C'est la première fois qu'une cellule composée d'autant de femmes aura été démantelée. Un coup de filet opéré par le Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ), le 3 octobre dernier.

Akhbar Al Yaoum rapporte, dans son édition du 23 novembre, que le magistrat Abdellatif Chentouf, en charge des crimes liés au terrorisme, a entamé, dès lundi dernier, l'instruction avec un premier groupe de quatre femmes, reportant la suite des auditions au 22 décembre.

Me Khalil Idrissi, du barreau de Rabat et spécialiste des questions terroristes, a expliqué que le juge d'instruction avait reporté les auditions pour permettre aux autres membres du groupe de désigner leur défense. D'après le journal, une autre cause de ce report serait liée aux protestations des familles des sept filles mineures. "Les familles réclament la protection juridique face aux graves accusations", précise ainsi le quotidien, indiquant par ailleurs que, parmi les avocats de la défense, figure, outre Me Khalil Idrissi, l'un des célèbres avocats et hommes politiques de la capitale, soit Mohamed Ziane.

Ancien ministre des Droits de l'Homme sous le règne de feu le roi Hassan II, Me Ziane est actuellement le coordinateur du Parti libéral. La cellule terroriste dormante de dix femmes est accusée d'être liée à Daech. Elle a été démantelée le 3 octobre dans les villes de Tan Tan, Kénitra, Sidi Slimane, Salé, Tanger, Oulad Tayma, Zagora et Sidi Taybi, par le BCIJ.

Les dix suspectes ont tenté de "s'approprier des produits chimiques utilisés dans la fabrication de ceintures explosives". D'après le BCIJ, les dix femmes auraient aussi coordonné leurs activités avec des combattants de Daech basés à la frontière syro-irakienne. Elles projetaient de "commettre des attentats suicides contre des installations vitales au Maroc".

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 23/11/2016 à 11h26