«À cause de la proximité de l'État marocain de l'Algérie, pays inondé d'islamistes et dont la propre frontière avec la Libye, cet État manqué à cause de l'intervention britannique, française et américaine, le Maroc est de plus en plus vulnérable aux attaques terroristes», a averti l’ancien leader du Parti national britannique, Nick Griffin, dans son interview à Sputnik-France.
Un avertissement qui rejoint incontestablement ceux que le patron du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), Abdelhak Khiame, n'a eu de cesse de marteler courant 2018, en mettant en garde contre le risque que représente non seulement cette proximité géographique mais aussi l'absence de coopération sur le front antiterroriste de la part de l'Algérie, dont les frontières longues et poreuses, notamment sa frontière ouest avec le Maroc, risquent de se transformer en passoire pour les jihadistes de tous poils en provenance de la zone syro-irakienne, où Daech a essuyé de lourdes défaites de la part de la coalition antiterroriste internationale.
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«Jusqu’ici, le Maroc n’a connu que quelques attentats, mais la défaite infligée à Daech et à Al-Qaïda par la Syrie et ses alliés russes et chiites signifie qu’une immense quantité d’islamistes vont désormais s’infiltrer dans tous les pays du Maghreb, ainsi que dans les Etats européens», a prévenu Nick Griffin, également ancien eurodéputé britannique.
La menace que représente un éventuel repli des combattants de Daech vers le Maghreb et l’Europe remet encore une fois sur le tapis la nécessité impérieuse d’une coopération sécuritaire régionale, sinon pour stopper du moins contrôler un éventuel reflux des jihadistes tentés par le retour au Maghreb, pour ne citer que cette région proche de l’Europe.
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Force est de constater que cette proximité avec l'Algérie, -"malédiction géographique", pour reprendre un expert en géopolitique-, est devenue une véritable source de préoccupation pour la région. Pour s'en apercevoir, il n'est qu'à rappeler ce que l'ancien président français, Nicolas Sarkozy, avait dit en juillet 2015 à l'occasion d'une visite de soutien à Tunis, alors endeuillée par des attaques terroristes répétitives. «La Tunisie est frontalière avec l’Algérie et la Libye. Ce n’est pas nouveau, vous n’avez pas choisi votre emplacement», avait asséné l'ancien locataire de l'Elysée.
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Avant d'enfoncer ce clou au cercueil d'un régime algérien de plus en plus pointé pour ses connexions avec les groupes jihadistes essaimant dans la région sahélo-saharienne: «L’Algérie, qu’en sera-t-il dans l’avenir ? De son développement, de sa situation ? C’est un sujet qui, me semble-t-il, doit être traité dans le cadre de l’Union de la Méditerranée».
Quand on sait que la main des services algériens est derrière les principaux maux qui déchirent la région (Mali, Libye, Tunisie, entre autres pays), le cas de l'Algérie mériterait d'être traité à un niveau de responsabilité encore plus élevé. Il y va en effet de la stabilité de toute une région.