Younès Chekkouri, enfin, libre ! L'ex-détenu de Guantanamo est sorti, hier jeudi 11 février, de la prison civile de Salé ( appelée "Zaki" par les Slaouis), certifie le Pentagone, relayé par The New-York Times.
Cette libération met ainsi fin à une vive polémique autour du sort de l’intéressé depuis son transfert le 16 septembre dernier de la prison de Guantanamo vers le Maroc où il a été entendu, notamment sur ses liens présumés avec le Groupe islamique combattant marocain (GICM) bien avant son arrestation en 2001 au Pakistan.
Accusations qui ont été niées en bloc par Younès Chekkouri, invoquant son intention initialement de poursuivre des «études religieuses» en guise d’explication à ses pérégrinations du côté de l’Afghanistan et du Pakistan.
Né en 1968 à Safi, dans une famille modeste, Younès Abderrahmane Chekkouri, qui rêvait d’abord de poursuivre ses études supérieures en Europe, quittera le Maroc pour étudier au Pakistan en 1990, accompagné de son frère aîné, sa sœur et son beau-frère.
Après avoir séjourné au Yémen en 1997 où il ralliera les rangs du fondamentalisme religieux, par l'initiation d'un Algérien nommé Abdulkadar, il fera ses armes à Damas, puis en Afghanistan auprès des Talibans avant de s'envoler en 2001 pour Tora Bora aux côtés d'autres jihadistes, avant de se faire arrêter par les forces pakistanaises.
Après une vaine tentative d'évasion, Younès Abderrahmane Chekkouri se fera capturer à la frontière pakistano-afghane et livré aux autorités américaines. Il était soupçonné de liens étroits avec Al-Qaïda. Liens qui ont toujours été rejetés par l'intéressé, qui a regagné le Maroc après quatorze ans de détention dans la prison de sinistre mémoire, Guantanamo.