Nouveau rebondissement dans le projet d’une Ligne grande vitesse reliant Casablanca à Agadir. Aujourd’hui, c’est l’Allemagne qui entre en lice et convoite la réalisation de de ce mégachantier à la France et la Chine.
Paris veut capitaliser sur sa première expérience au Maroc, la LGV Tanger-Casablanca, alors que Pékin a déjà, à maintes reprises manifesté son intérêt pour ce projet, réduisant les chances de son concurrent.
Aujourd’hui, avec cette récente manifestation d’intérêt de l’Allemagne pour ce même projet, c’est une vraie douche froide que vivent les Français.
En effet, d’après Al Ahdath Al Maghribia qui relaie cette information ce jeudi 25 mai, l’entreprise publique allemande Deutsch Bahn vient d’annoncer officiellement son intérêt pour la construction de cette ligne ferroviaire à grande vitesse.
A cet effet, l’entreprise allemande a signé, mardi dernier, une convention de partenariat avec l’ONCF.
Officiellement, ce partenariat vise à renforcer leur coopération dans plusieurs domaines relevant du secteur du transport ferroviaire.
Plus concrètement, la convention a pour objectif de développer de l’infrastructure à travers l’amélioration de la performance et de la capacité de l’infrastructure ferroviaire marocaine, par le renouvellement et la mise à niveau de l’infrastructure existante et la construction de nouvelles lignes pour le transport urbain, régional et à longue distance, y compris le transport ferroviaire à grande vitesse.
Pour améliorer ses chances d’obtenir le projet la convention, signée par les Allemands a également pour objectifs de développer des mesures d’infrastructure en tant que solutions de mobilité durables et respectueuses de l’environnement, d’encourager un transfert durable vers le rail afin de réduire les émissions de CO2 et de se conformer aux normes internationales.
L’accord, poursuit le quotidien, porte également sur les services de conseil et d’ingénierie sur l’ensemble de la chaîne de valeur du système ferroviaire.
Signée en présence du ministre du Transport et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil, et le ministre fédéral allemand du Numérique et des Transports, Volker Wissing, en marge d’un workshop sur la mobilité co-organisé par les ministères des deux pays, la convention comprend, aussi, les volets du développement du réseau, de la disponibilité et la fiabilité du matériel roulant, de la numérisation et la transformation digitale, la valorisation du patrimoine en gares et hors gares, ainsi que du perfectionnement du système de management.
Selon le quotidien, alors que la France a insisté pour réaliser ce projet, en prolongement à la ligne Tanger-Casablanca qu’elle a déjà réalisé, elle a reçu un premier choc quand la Ville d’Agadir a décidé de confier, il y a quelques mois, la gestion du transport urbain à un opérateur allemand.
La France ne voyait pas non plus d’un bon œil les prétentions chinoises, dont l’ambassadeur à Rabat ne cesse d’affirmer que son pays est intéressé par la réalisation de la LGV Casablanca-Agadir.
Le responsable chinois soutient que son pays dispose des capacités et de l’expertise nécessaires à même de réaliser ce projet. Mais en définitive, conclut le quotidien, ce sera aux autorités marocaines de décider à qui confier le projet.