Le Maroc est disposé à partager son expérience et son savoir-faire avec les pays africains frères, comme il demeure mobilisé à travailler dans le cadre de la coopération tripartite avec les différents partenaires, dont notamment le Japon, pour soutenir les efforts de formation, de développement et d’adaptation des pays africains ainsi que les actions axées sur le renforcement de la résilience en Afrique, a indiqué le diplomate dans une intervention au nom du royaume devant la plénière de la sixième Conférence internationale de Tokyo sur le Développement de l'Afrique (TICAD VI), dont les travaux se déroulent les 27 et 28 courant dans la capitale kényane.
La tenue de cette sixième TICAD pour la première fois sur le sol africain "marque un tournant dans la vision que le Japon et nos pays souhaitent donner à la notion de développement en Afrique, une notion qui se veut inclusive et solidaire et qui permettra d’œuvrer pour l’épanouissement des peuples", a souligné M. Benryane. Il s’est, dans ce sens, réjoui de "l’esprit d’appropriation par l’Afrique et du partenariat que le processus de la TICAD ne cesse de mettre en avant car les spécificités culturelles, ethniques et démographiques sont également vitales dans l’objectif d’un développement inclusif qui ne réduit guère l’Afrique à un pourvoyeur de matières premières pour les pays industrialisés".
M. Benryane a en outre estimé que la dynamique déclenchée par la TICAD devrait être appuyée davantage sur les plans financier et technique par la communauté internationale en vue de permettre au continent de se positionner sur les nouvelles technologies et les métiers du futur et de continuer d’avancer à grand pas. Il a ainsi formé le vœu de voir cette conférence prendre des mesures à la hauteur des aspirations des peuples africains et un engagement ferme et inéluctable en faveur du développement du continent.
Thématiques au cour de la COP22
Rappelant que le roi Mohammed VI avait affirmé, dans son message adressé à la quatrième TICAD, que "la vision stratégique du développement en Afrique ne peut escamoter les changements climatiques qui surviennent et qui ont des effets pervers sur l'état de l’environnement, et donc sur les conditions sociales des peuples de ce continent", le diplomate marocain a souligné que tout effort visant à soutenir la transformation économique des pays africains devrait être basé sur des modèles permettant d’une part, l’adaptation des économies africaines aux aléas engendrés notamment par les changements climatiques et d’autre part, la facilitation des transferts de technologies et du savoir-faire, en particulier dans les secteurs de l’avenir comme les énergies renouvelables.
Ces thématiques seront au cœur des débats lors de la COP22 que la ville de Marrakech abritera en novembre prochain, a indiqué M. Benryane, ajoutant que le royaume entend faire des pays du sud, et principalement de l’Afrique, l’une des priorités de sa présidence de la prochaine COP en œuvrant à la mobilisation et l’encaissement des fonds nécessaires au lancement de projets concrets pour le continent.
L’accord de Paris a posé les fondements d’une nouvelle ère pour le développement des peuples, a-t-il dit, ajoutant que le monde est en train de vivre une révolution climatique et l’Afrique devrait être soutenue dans ce processus.