L’affaire d’Ahmed Khalil, ancien responsable polisarien enlevé dans des circonstances mystérieuses en 2009 par les services algériens, revient en force. Pas moins de 100 manifestantes et manifestants se sont associés le week-end dernier au sit-in observé depuis six jours par la famille de la victime, kidnappé il y a dix ans à Alger (en 2009), alors qu’il devait se prononcer à l’occasion d’une conférence sur le registre des violations du droit humanitaire international perpétrées à Tindouf.
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Pour précision, Ahmed Khalil avait été enlevé du temps où il était "conseiller aux droits de l’Homme" auprès de l’ancien soi-disant «président de la rasd», décédé en 2015 des suites d'un cancer dans une clinique américaine.
Il faut préciser aussi que l’intéressé officiait en tant que chef de la sécurité des camps de Lahmada-Tindouf, avant d’être nommé par l’ancien chef du polisario, Mohamed Abdelaziz, "conseiller aux droits de l’Homme".
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À ce titre, Ahmed Khalil détenait des secrets ultrasensibles sur les exactions commises par la direction séparatiste du polisario, dont plusieurs membres, notamment leur chef actuel Brahim Ghali, font l’objet de poursuites de la part de l’Audience nationale, plus haute juridiction en Espagne, pour répondre de "crimes de guerre" et "crimes contre l’humanité".
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Cette escalade de protestations intervient sur fond de colère accrue contre l’enlèvement, il y a un mois, de trois opposants à la direction du polisario: Moulay Abba Bouzid, El Fadel Breika et Mahmoud Zaidane.
Des membres des familles de ces trois victimes, enlevés dans les camps de Tindouf, respectivement, les 17, 18 et 19 juin 2019, se sont vu dernièrement confier par des dirigeants séparatistes, dont le secrétaire général du front polisario Brahim Ghali, qu’"ils ne pouvaient pas intervenir dans cette affaire, au motif qu’elle relève des services de sécurité algériens".
Vous avez bien lu: les services de sécurité algériens.
Qui a dit qu'Alger se battait pour "le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination"?