Des affrontements d’une violence jusqu’ici inouïe ont opposé, mercredi 27 novembre, des membres de la tribu Oulad Dlim, et une troupe armée relevant de la soi-disant «5è Région militaire" (bataillon chargé de la sécurité des «institutions» du polisario), rapportent les sources de le360.
Ces affrontements ont fait 11 blessés parmi les éléments dudit "«bataillon chargé de la sécurité des «institutions» du polisario»", dont deux ont été évacués sur l’hôpital de Tindouf-ville dans un état grave et 6 autres ont été acheminés à l’hôpital de chirurgie, à Rabouni.
Ce bilan vient renseigner sur l’extrême colère de la tribu des Oulad Dlim, victimes de discrimination tribale et raciale, celle-là même que le front polisario n’a eu de cesse d’attiser faisant sien le dicton raciste «diviser pour mieux régner».
Simplement cette fois, le front séparatiste ne s’attendait apparemment pas à une riposte aussi ferme et vigoureuse.
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Les faits: tout commence quand près de 300 personnes de la tribu Oulad Dlim, établis au camp «Dakhla», circulant à bord de 70 véhicules, se rassemblent devant le siège du «secrétariat général du front polisario» à Rabouni. Motif: revendiquer la libération de leur cousin de tribu Ali Dawha Ahmed Zeine purgeant, depuis 2016, à la prison «Dhaibia», une peine de 6 ans de prison ferme, pour son implication dans une affaire de trafic de drogue.
Une revendication qui, à première vue, semblerait incongrue, sachant que l’intéressé est mis en cause dans une affaire de drogue. Or, il s’est trouvé qu’un autre baron, condamné dans la même affaire de trafic de drogue, mais issu d’une tout autre tribu -Rguibat Souaad-, a retrouvé la liberté sans même purger sa peine (10 ans de prison ferme) et ce, grâce à l’intervention de cadres séparatistes qui ont orchestré son évasion!
Mis à mal par cette discrimination flagrante, les Ould Dlim ne se sont pas laissé faire. 300 d'entre eux répondent présent devant le "secrétariat général du polisario", à Rabouni, pour protester contre cette discrimination.
Cet important rassemblement ne semblait pas inquiéter outre mesure les sentinelles du FP, déployés autour et devant l'entrée dudit "secrétariat général". Face à cette indifférence, quarante protestataires recourent à la méthode forte et s'introduisent de force dans l'enceinte du QG du front séparatiste. Et ce n'est surtout pas cette intervention armée des milices séparatistes qui allait arranger les choses, loin s'en faut. Elle n'a fait qu'exacerber la situation qui a dégénéré en affrontements sangalnts avec les protestataires décidés à en découdre.
Pour tenter de "dégoupiller" cette colère, des cadres du FP, dont le soi-disant "ministre de l'intérieur" Mohamed Ali Sid El Bachir, et "le représentant du FP à Séville, en séjour dans les camps), ont entrepris de négocier une issue avec les notables de la tribu Oulad Dlim, à l'effet de les convaincre de faire pression sur les protestataitres en vue de mettre fin à leur action, en leur promettant la libération d'Ali Dahha Ahmed Zeine précité, dans un délai ne dépassant pas une semaine, suite à quoi ces manifestants se sont dispersés.