Le 18 mars dernier, Kari Mohamed Ali El Ouali ignorait que quitter le camp de Laâyoune par le Sud algérien allait lui coûter la vie.
A bord de sa voiture, lui et son ami Ahmed Lebouiya ont subi les tirs de l’armée algérienne qui encadre les camps de Tindouf.
Sans aucune sorte de sommation, il a été grièvement blessé, de même que son compagnon d’infortune.
Transféré à l’hôpital militaire de Tindouf, il a fini par succomber à ses blessures le 24 mars.
Quant à son ami, il demeure toujours en observation, son état ne présentant aucun signe positif d'amélioration.
«C’est un crime et nous allons tout faire pour que l’Algérie rende compte de cet acte ignoble», nous déclare Ramdane Messaoud, président de l’ASAVEDH (Association sahraouie de défense des droits de l’Homme).
Le président de cette ONG, qui est d’ailleurs derrière les plaintes déposées en Espagne contre le chef du Polisario, Brahim Ghali, rappelle qu’il ne s’agit nullement d’un acte isolé.
En janvier 2014, deux jeunes Sahraouis, Mohamed Alyine Bih et Khadri Hamadha Khandoud avaient été abattus par les balles de l’armée algérienne à hauteur de la frontière avec la Mauritanie.