Tindouf: le racisme, l'autre pratique ignoble dans les prisons du Polisario

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Revue de presseKiosque360. Les bagnes de Polisario regorgent de fous, de mineurs et de handicapés ainsi que de membres de tribus considérés comme des esclaves. Le témoignage de deux détenus de la prison de Dhaibia met à nu les pratiques barbares et racistes des polisariens et de leurs parrains algériens.

Le 05/03/2021 à 21h06

Deux jeunes détenus dans la sinistre prison de Dhaibia à Tindouf ont, dans une vidéo qui a fuité, dévoilé les horreurs et les crimes contre l’humanité commis par les geôliers du Polisario.

Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du week-end (6 et 7 mars), que les jugements qui légitiment la torture et l’humiliation ont un caractère tribal. C’est ainsi que les Rguibats et originaires d’Oued Noun sont traités comme des esclaves tandis que les membres issus de tribus d’Algérie et de Mauritanie ne sont jamais incarcérés dans ces mouroirs. Bien au contraire, ces faux Sahraouis bénéficient de privilèges en espèces et en nature comme l’octroi de lots de terrain.

Des conditions inhumaines qui ont poussé les deux jeunes séquestrés à exhorter les organisations internationales des droits de l’homme à intervenir pour mettre fin à l’injustice, le kidnapping, l’incarcération et la torture qu’ils subissent. Des sévices qui n’épargnent même pas ceux qui se trouvent dans un état de santé critique comme c’est le cas pour ce jeune homme qui souffre de graves complications respiratoires après avoir subi une opération chirurgicale. Sa mère, qui a demandé à ce qu’on appelle «le procureur» pour qu’il tienne compte de la gravité de l’état de santé de son fils lui a répondu sans vergogne: «Qu’il crève, ça ne change rien».

Le quotidien  rapporte que le deuxième témoin s’est plaint du racisme et de l‘indifférence qu’affichent les polisariens envers les revendications des membres des tribus de Rguibat et de ceux originaires d’Oued Noun. En revanche, précise-t-il, les fils des dirigeants du polisario ne sont emprisonnés que dans les affaires de viol pour les protéger des familles des victimes avant de les libérer après une courte détention. La vidéo dévoile, en outre, que le bagne de Dhabia regorge de fous, d’handicapés et de mineurs qui sont entassés dans des conteneurs.

Les deux témoins appellent à ce que leurs cris de détresse parviennent au monde entier et aux organisations des droits de l’homme. Ils tiennent à souligner que l’Algérie doit assumer son entière responsabilié dans ce qui se passe sur son territoire sans que ses responsables ne daignent bouger le pouce pour mettre fin à ce processus d’éradication des opposants. Du coup, les jeunes de Rguibat menacent de déclencher une révolution contre l’injustice et les violations des droits de l’homme dans les camps. Ils comptent, en outre, organiser un sit in ouvert pour connaître le sort de disparus.

Par Hassan Benadad
Le 05/03/2021 à 21h06