Rappelez-vous: le 28 mars courant, le360 rapportait qu'un jeune Sahraoui, Kari Mohamed Ali El Ouali, était décédé le 24 mars à l'hôpital militaire de Tindouf, après avoir essuyé le 18 mars des tirs de l'armée algérienne encerclant les camps des "réfugiés". Le jeune Sahraoui ne croyait certainement pas qu'une simple balade à bord de sa voiture, en compagnie de son ami Ahmed Lebouiya, allait lui attirer les balles traîtresses d'une armée algérienne réputée avoir la gâchette facile. Ce drame, si cruel soit-il, n'a toutefois pas ému les sites séparatistes, d'habitude prompts à "dégainer" quand un activiste à Laâyoune, capitale du Sahara marocain, est arrêté pour trouble à l'ordre public, ou un délit de droit commun.
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A l'heure où nous mettons en ligne, aucun site séparatiste -encore moins les médias algériens- n'a daigné placer un seul mot de compassion, ne serait-ce que dans la rubrique nécrologique, au sujet de ce "réfugié" tué dans la fleur de l'âge par une armée algérienne qui s'est forgée l'affligeante réputation de ne pas être regardante sur le respect de la vie humaine, le cas échéant sur celle de Sahraouis assiégés de toutes parts, affamés et humiliés au quotidien par les matons polisariens de cette immense prison à ciel ouvert qu'est devenue Tindouf.
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Un curieux silence que vient toutefois rompre une ONG sahraouie basée au Pays basque (nord de l'Espagne). Dans une lettre ouverte adressée au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, l'association "Voix du Sahara", celle-là même qui avait défendu le cas du militant sahraoui Salma Ould Sidi Mouloud, toujours empêché de rejoindre ses enfants à Tindouf, s'est vivement indignée contre le crime commis par l'armée algérienne, au mépris de toutes les conventions internationales, notamment celle de 1951, relative aux réfugiés. Dans la même lettre, l'ONG sahraouie appelle le SG de l'ONU à prendre ses responsabilités et les mesures nécessaires pour mettre fin aux exactions commises et par l'armée algérienne et par les matons du Polisario à l'encontre de la population sahraouie.
Il semble que l'assassinat de civils sans défense soit élevé au rang de "doctrine militaire" par l'armée algérienne. Son triste palmarès est en tout cas riche en crimes du genre de celui qui a visé le jeune Kari Mohamed Ali El Ouali. Cette liquidation nous remet en mémoire le décès tragique de deux autres Sahraouis, Mohamed Beh et Khatri Khandouda, tués dans la force de l'âge le 5 janvier 2014 à la frontière algéro-mauritanienne. Pareils crimes à l'encontre de Sahraouis déclarés "réfugiés" alors qu'ils sont en vérité séquestrés ne doivent pas rester impunis. Une intervention de l'ONU s'impose pour faire respecter le droit de cette population victime de l'une des plus longues et des plus atroces prises d'otage qu'ait jamais connue l'Humanité. une association basée au Pays Basque Espagnol (Nord), - See more at: http://lematin.ma/express/-Un-an-d-eloignement-force-_Des-ONG-en-Espagne-solidaires-de-Mustafa-Salma/156914.html#sthash.1FKgOZrs.dpuf