Le Congrès national africain, ANC, au pouvoir en Afrique du Sud, a raté une belle occasion de se taire! Dans un communiqué, diffusé mardi sur son site officiel, ce parti né de la lutte anti-Apartheid et de l'idéal commun de démocratie dont feu Mandela est l'illustration la plus éloquente, a affirmé "regretter" le recouvrement par le Maroc, compagnon de libération de l'Afrique du Sud dans les années soixante, de son siège au sein de l'Union africaine.
Lire aussi : Afrique du Sud: Zuma et la décadence de l'héritage de Mandela
L'ANC, devenu curieusement une affaire de famille pour Jacob Zuma et son ex-épouse Nkosazana Dlamini-Zuma, d'ailleurs pressentie à sa succession à la tête du parti et, peut-être, de l'Etat sud-africain, aurait dû simplement respecter la volonté de la majorité écrasante des Etats africains, qui ont répondu favorablement au retour d'un membre de la famille qui a toujours été là pour les aider et qui n'a jamais lésiné sur aucun moyen, sous quelque forme que ce soit, pour combler leurs attentes.
Seulement voilà, l'ANC, sur lequel Jacob et Dlamini-Zuma ont opéré une sorte d'OPA, au mépris de l'héritage laissé par feu Nelson Mandela et de celui de la communauté d'avenir, à savoir de tous les pays africains, a préféré botter en touche apportant la triste preuve qu'il adore abhorer la démocratie, pour ne pas parler de son amnésie et de son ingratitude envers les sacrifices historiques consentis par le royaume du temps où l'ANC luttait dans la clandestinité, durant les années soixante.
Lire aussi : Union africaine: pauvre bilan de Dlamini-Zuma
Remarquez qu'à cette époque, il n'y avait aucune trace de l'entité fantoche autoproclamée "RASD", pur vestige de la guerre froide voulue par Alger contre le Maroc, dont le seul "tort" est de s'être battu pour parachever son intégrité territoriale et retirer des mains de l'occupant espagnol un territoire qui lui a toujours appartenu, par la force de la loi, de l'histoire et de la géographie.
Or, l'ANC de Jacob Zuma ne veut pas voir cette réalité en face, préférant le travestissement des faits à l'exigence de vérité. "La réadmission du royaume du Maroc au sein de l'Union africaine constitue un revers significatif pour la cause du peuple sahraoui, la question de l'autodétermination et de l'indépendance du Sahara occidental", a estimé ce parti, ou pour être précis ceux qui en tirent les ficelles, en l'occurence Jacob et Dlamini-Zuma.
Sans doute feu Nelson Mandela se serait-il retourné dans sa tombe!