Hier, samedi 16 mars, plus de 2000 congressistes venus des quatre coins du royaume se sont à nouveau retrouvés, jusque tard dans la soirée, au siège de l'UMT, avenue des FAR à Casablanca. Miloudi Moukharik, candidat unique à sa propre succession, a été plébiscité, lors d'un vote à mains levées aux alentours de minuit, pour un troisième mandat à la tête de la centrale syndicale. Il avait succédé en 2010 à feu Mahjoub Ben Seddik, décédé le 17 septembre 2010 et fondateur historique de ce syndicat. Auparavant dans la soirée, les congressistes avaient élu les membres de la commission administrative du syndicat, constituée de 263 personnes. "C'est la plus haute instance que peut élire le Congrès. Cette commission est une instance décisionnelle, c'est elle qui prend les décisions entre deux Congrès" déclare, interrogé par Le360, Mohamed El Ouafi, fraîchement élu membre de cette commission.
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Dans la foulée de ce congrès, les syndicalistes présents ont élu le secrétariat national, qui est passé "de 13 à 21 membres, pour permettre une plus grande représentation des femmes et des jeunes dans cette instance exécutive" apprenons-nous de la même source. Le bureau national de l'UMT, quant à lui constitué de 31 membres, a lui aussi été élu hier en soirée, à l'instar de la commission disciplinaire et de la commission des finances, respectivement constituées de 3 membres.
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"Comme vous l'avez constaté, le Congrès s'est déroulé de manière démocratique, tout le monde a droit à la prise de parole, pour proposer, défendre son secteur, mais aussi critiquer... Nous avons été félicités par des grands responsables d'organisations syndicales de très grande envergure", ajoute Mohamed El Ouafi. En réponse à une question posée par Le360 sur les attentes de la classe ouvrière, ce membre de la commission administrative, qui est aussi chargé des relations avec la presse, indique que "l'instance a été élue pour répondre aux attentes de la classe ouvrière. Nous vivons dans une époque ou l'on attaque les acquis, ou des emplois disparaissent, ou le domaine social connait de véritables maux. La tâche n'est pas facile, mais nous sommes plus qu'optimistes".
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Concernant la candidature de Mokharik, Mohamed El Ouafi souligne que "nous l'avons obligé à se représenter, car il a le leadership, la compétence et la capacité de donner un nouveau souffle, de faire face aux défis à venir". Ce douzième Congrès de l'UMT s'est déroulé sans violences et les élections ont eu lieu dans une ambiance joviale. Les 2000 syndicalistes présents ont chanté, dansé, et même improvisé un coin pour les affaires perdues.