Un député du PAM appelle à la restitution des aides ayant profité aux populations aisées

البرلمان المغربي

Parlement marocain.. DR

Revue de presseUn député du PAM lance un appel au gouvernement pour récupérer le montant des aides qui ont bénéficié aux populations aisées à travers, entre autres, un impôt sur la fortune. Cela permettra à l’Etat d’engranger plus de 20 milliards de dirhams. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Ahdat Al Maghribia.

Le 16/05/2023 à 18h24

Les appels à l’instauration d’un impôt sur la fortune reviennent souvent sur la scène politique, sans pour autant qu’une décision ne soit prise dans ce sens par les pouvoirs publics. Pourtant, les arguments présentés par ceux qui défendent cette idée ont parfois de quoi donner à réfléchir au gouvernement. C’est par exemple le cas de ce dont vient de faire part un député du PAM lors de la dernière séance des questions orales.

Dans son édition du mercredi 17 mai, Al Ahdath Al Maghribia rapporte qu’Adib Benbrahim, député du parti du tracteur et connu pour sa maîtrise des questions comptables, a appelé le gouvernement à instaurer un impôt sur la fortune, ce qui permettrait à l’Etat de récupérer pas moins de 20 milliards de dirhams.

Pour le parlementaire, il s’agit là des montants dépensés par l’Etat sous forme d’aides, mais qui ont profité aux populations aisées au lieu de cibler seulement les populations vulnérables. A ce titre, le député a insisté sur le rôle que peut jouer le registre national de la population qui, selon lui, permettra au gouvernement de mieux définir les populations à cibler avec des aides, et éviter ainsi que celles qui n’en ont pas droit en profitent.

Dans le même registre, Adib Benbrahim a fait remarquer que le gouvernement dispose actuellement de toutes les données nécessaires lui permettant de connaître les personnes faisant partie des catégories aisées et qui ont tout de même bénéficié des aides. Ceci passe par le croisement des données disponibles, entre autres, chez la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et chez l’administration publique.

Cependant, souligne Al Ahdath Al Maghribia, le parlementaire n’a pas précisé par quel mécanisme le gouvernement peut-il récupérer les montants en question, se contentant de dire que si l’Etat récupère mensuellement entre 150 et 200 dirhams par personne, cela lui permettrait de récolter 20 milliards de dirhams chaque année.

Par ailleurs, le même député cité par le quotidien a appelé le gouvernement à accélérer le processus de mise en place du registre national unifié, afin de rendre plus efficace les actions de soutien aux ménages vulnérables, tout en reconnaissant que les mesures adoptées par le gouvernement pour faire face à l’inflation restent, dans le contexte actuel, mieux adaptées que des aides directes aux populations. Selon sa lecture, ces dernières permettent de renforcer le pouvoir d’achat des ménages concernés, mais n’impactent pas les prix sur les marchés.

Or, un soutien sectoriel est de nature à juguler l’inflation en limitant la hausse des prix dans les marchés.

Par Fayza Senhaji
Le 16/05/2023 à 18h24