La gendarmerie royale vient d’ouvrir une enquête sur la base d’une plainte pour écoutes illégales déposée par le député Ahmed Sennoussi. L’information est rapportée par le quotidien Assabah dans son édition de ce mercredi 15 octobre. La gendarmerie de Guercif a ouvert une enquête, la semaine dernière, à propos d’une plainte dont le contenu a été qualifié de "dangereux", présentée par le député haraki (Mouvement populaire) et président de la commune Ouled Rahhou Houarra, contre le fils d’un homme d’affaires appartenant au parti de l’Istiqlal et un deuxième individu appartenant au PAM…, écrit Assabah sur sa Une. Le parlementaire a accusé le membre de l’Istiqlal d’avoir placé des micros dans sa maison pour l’espionner lui et sa famille. Dès le dépôt de la plainte, la gendarmerie royale s’est empressé de recueillir les propos plaignant et de convoquer les personnes soupçonnées en l’occurrence le fils du secrétaire régional du parti de l’Istiqlal et promoteur immobilier qui préside le conseil provincial de Guercif et un membre du secrétariat provincial du PAM.
L’outil du crime retrouvé
Devant la gravité des faits, la gendarmerie royale de Guercif a effectué une visite nocturne, , mardi dernier, dans le domicile du plaignant. Ahmed Sennoussi a confié aux gendarmes que le fils de l’ancien député et président du Conseil provincial de Guercif et un autre individu ont placé un appareil pour écouter et suivre ses faits et gestes, connaître les heures d’entrée et de sortie du domicile et l’identité des personnes qui lui rendent visite, en prévision de la prochaine bataille électorale, indique Assabah. La fouille de la maison du plaignant a révélé qu’un appareil d’écoute muni d’une caméra a bel et bien été placé dans le patio de sa maison. Ahmed Sennoussi a déclaré aux gendarmes qu’il a été alerté par le biais d’un coup de fil anonyme. Son interlocuteur l’a informé que suite à un différend entre lui et le fils de l’ex-député, concernant la pose du dispositif d’écoute, puisque le dernier a refusé de lui régler ses honoraires. L’interlocuteur a informé Ahmed Sennoussi de l’endroit où a été placé l’appareil. Le mercredi dernier, la victime a refusé de quitter le siège de la gendarmerie tant que les personnes accusées n’auront pas été entendues par ses soins, révèle Assabah. Auditionnés, ces derniers ont nié en bloc les accusations portées contre eux.
Selon ses propres sources, Assabah dévoile que suite à ces auditions infructueuses, la gendarmerie s’est rendue sur les lieux et a pris les empreintes des visiteurs nocturnes avant de les envoyer au laboratoire de Rabat pour identification avant de transmettre le dossier au parquet. En tout cas, l’instruction est toujours ouverte, surtout après la disparition du témoin unique de cette affaire, dont l’identité a été donnée à la gendarmerie par Ahmed Sennoussi. De leur côté, les personnes accusés auraient eux aussi déposé plainte contre Ahmed Sennoussi pour diffamation. Affaire à suivre !