«Tuez Driss pour récupérer votre parti et vous ferez partie des élus». C’est en substance le message, qui fait froid dans le dos, posté sur sa page Facebook par un certain Mohamed Khalili.
Comme le rapporte Al Akhbar, dans son édition de ce lundi 7 octobre, il ne s’agit pas d'un quelconque facebooker qui se serait emporté lors d’une conversation anodine, mais bien d’un membre dirigeant du PJD.Mohamed Khalili, en plus d’être membre du Conseil national du PJD, est deuxième vice-président de la mairie de Mohammédia où le PJD a remporté un siège aux dernières élections législatives, grâce aux voix octroyées à Saâdeddine El Othmani.
Le journal fait le lien entre cet appel au meurtre et les tractations en cours pour la formation du gouvernement, tractactions où Driss Lachgar se serait révélé un féroce négociateur.Driss Lachgar, à la tête d’un parti laminé et aux rangs disloqués, aurait cherché à obtenir des postes clés dans le prochain Exécutif, ce qui est de bonne guerre, Mais de là à l’excommunier et à appeler à l’assassiner, il y a un pas que l’élu PJDiste de Mohammédia a franchi.
Al Akhbar rappelle dans ce sens les sanctions prévues dans ce cas de figure, en vertu de la loi antiterroriste qui punit de deux à six ans de prison de tels actes, en plus d’amendes pouvant varier entre 10.000 et 200.000 DH.
Ce n’est pas la première fois que des militants du PJD se trouvent impliqués dans ce genre d’affaires.Il y a moins de trois mois, Omar Senhaji, membre dirigeant de la jeunesse du PJD, avait publié un commentaire où il appelait au meurtre des opposants politiques dont il proposait d'exposer les têtes aux principales entrées des villes…