Un groupe de parlementaires mauritaniens s'associe au Polisario

DR

Revue de presseKiosque360. Six parlementaires mauritaniens se sont associés à certains dirigeants du Polisario pour créer «le groupe d’amitié parlementaire mauritano-sahraoui». Certaines voix s’élèvent pour dénoncer un sabotage des relations entre le Maroc et la Mauritanie.

Le 15/09/2015 à 23h19

«Le groupe d’amitié parlementaire mauritano-sahraoui» est composé de 28 membres dont six parlementaires mauritaniens. Créé il y a seulement quelques jours à la suite d’une visite de ces derniers des camps de Tindouf , visite qui a fait grand bruit en éclipsant la conférence de presse à Alger du prétendu ministre des Affaires étrangères du Polisario, Mohamed Salem Ould Salek, ce groupe ne fait pas l’unanimité en Mauritanie. Loin de là. Libération, dans son édition du mercredi 16 septembre, revient sur ce scandale qui secoue notre voisin du sud.

Cheïkhani Ould Cheïkh, président de l’Association mauritano-marocaine pour la défense de l’unité maghrébine, accuse l’association de vouloir nuire aux relations qu’entretient son pays avec le Maroc. Il a d’ailleurs demandé la levée de l'immunité parlementaire de ses membres et leur traduction devant la justice pour atteinte aux relations entre les deux pays, révèle le quotidien arabophone. Cheikhani demande également la création d’une commission chargée de faire la lumière sur les dépassements de la délégation parlementaire lors de la visite effectuée dans les camps de Tindouf. La population mauritanienne, dans sa majorité, ne comprendrait pas le zèle de ses parlementaires, alors que la position de Nouakchott est fondée sur le respect de l’intégrité territoriale des pays voisins, explique Libération.

Par ailleurs, Christopher Ross a rencontré les négociateurs du Polisario. Ces derniers ont expliqué la position de leurs chefs d’Alger: «la situation actuelle est inacceptable, et (...) l’ONU doit exercer plus de pressions sur le Maroc pour que celui-ci se conforme au droit et à la légalité internationale afin d’éviter plus de tension dans la région».

Le journal affilié à l’USFP cite même une source basée à Tindouf qui explique que le chef du Polisario aurait reçu des instructions fermes lui interdisant de rencontrer le négociateur américain. Durant les trois jours qu’il a passés à Tindouf, Ross n’a eu comme interlocuteurs que Taleb Omar et Khaddad. Une nouvelle tournée de l’envoyé personnel du secrétaire général est prévue dans les prochaines semaines. Cette tournée «de la dernière chance», devrait mener Christopher Ross dans certains pays européens. Mais Alger, qui bloque toute négociation, ne semble pas encline à transiger et un consensus n’est pas près d’intervenir.

Par Mohamed Darouiche
Le 15/09/2015 à 23h19