Les candidats marocains au «jihad» ne sont pas retenus au hasard par Daech, loin s’en faut. Ils doivent passer sous les fourches caudines avant de postuler pour un quelconque « poste » au sein de l’hydre terroriste d’Abou Bakr Al-Baghdadi, dévoile un ex-membre marocain de Daech, au grade de «magistrat», arrêté à son retour de Syrie et condamné en vertu de la nouvelle loi antiterroriste. Selon le rapport d’enquête, dont Al Massae se fait l’écho dans son édition de ce mardi 5 mai, la tâche de sélection des postulants marocains est confiée à leurs compatriotes occupant des postes au haut commandement de l’organisation terroriste.
Première révélation, les candidats, une fois sélectionnés, ne sont pas envoyés directement à l’abattoir. Ils sont retenus pendant un bon bout de temps dans un isoloir, à l’abri de toute fréquentation et en attendant que leur nombre augmente. Une fois le quorum atteint, ils sont soumis à un pénible processus de préparation physique et psychologique. Cette étape, -la plus dure de tout le processus mis en place par Daech pour rendre les recrues opérationnelles-, vise à créer ce que le « magistrat » détenu appelle « l’homme nouveau ». Une sorte d’« Homo jihadiens», coupé de ses racines et entièrement voué à propager l’interprétation sectaire propre à l’esprit de Daech. Il s’agit de reformatage et de voyage initiatique pour, d’abord, débarrasser le candidat de sa culture d’origine et lui inculquer les nouvelles « valeurs » intrinsèques à l’idéologie de la terreur telle qu’elle est instituée par les « idéologues » de la nébuleuse terroriste.
Après le reformatage, autrement dit le «lavage de cerveau», le candidat, toujours selon les révélations du «magistrat» marocain de Daech, rapportées par Assabah, le candidat passe un autre test visant à le préparer physiquement et à le former militairement. Il est soumis à de pénibles tests d' aptitude physique, l’objectif étant de mettre à l’épreuve sa ténacité au combat et, surtout, sa capacité à faire preuve d’inclémence à l’égard de la partie «ennemie ». Les révélations faites par le «magistrat» marocain de Daech remontent à jeudi dernier quand le mis en cause a été reconnu coupable et condamné à trois ans de prison ferme.