Un nouveau pacte relatif à l’espace euro-méditerranéen sera adopté en novembre prochain, à l’occasion du 30ème anniversaire de la Déclaration de Barcelone. L’annonce a été confirmée jeudi à Rabat par la commissaire européenne chargée de la Méditerranée, Mme Dubravka Šuica, en visite officielle au Maroc pour la première fois dans ce cadre.
S’exprimant aux côtés de Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, lors d’un conclave de haut niveau consacré à l’avenir des relations euro-méditerranéennes, Mme Šuica a précisé que ce pacte «ne sera pas un simple document de référence, mais un véritable cadre stratégique, conçu comme un partenariat entre égaux».
Elle a ajouté que les discussions tenues à Rabat contribueront directement à l’enrichissement de ce pacte, encore en cours d’élaboration, en intégrant les propositions et contributions des différents partenaires.
Ce nouvel instrument reposera sur trois piliers fondamentaux: les citoyens, les économies et la sécurité, incluant les questions de paix et de migration.
La commissaire a tenu à saluer le rôle exemplaire du Maroc dans la gestion de la migration, rappelant que «l’Union européenne dispose avec le Royaume d’un partenariat et d’une coopération très avancés, qu’il convient aujourd’hui d’approfondir davantage».
Interrogée sur le rôle stratégique du Maroc, Mme Šuica a souligné que le Royaume constitue «le pays le plus avancé et l’un des partenaires les plus solides» de l’UE dans la région. Elle a rappelé que l’Union avait déjà conclu des accords stratégiques avec la Tunisie, l’Égypte et la Jordanie, mais que «la relation avec le Maroc est particulière, car elle repose sur une base solide et appelle à être approfondie dans plusieurs secteurs».
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De son côté, Nasser Bourita a insisté sur la nécessité de restaurer la centralité de l’espace euro-méditerranéen, dans un contexte marqué par la prolifération d’initiatives parallèles qui tendent à fragmenter la dynamique régionale. Le Maroc, a-t-il affirmé, propose une vision ambitieuse et structurée pour «construire cet espace», articulée autour de quatre axes majeurs: la valeur, la sécurité, l’intégration économique et le modèle des connaissances. Une ambition qui, selon lui, requiert des investissements conséquents ainsi qu’une préparation à long terme.








