La session d’automne du Parlement vient à peine de débuter et, pourtant, de nombreux scandales éclatent déjà. Libération, dans son édition du vendredi 9 septembre, revient notamment sur les élections du vendredi 2 octobre où 10 conseillers auraient été mal élus. Au total, 26 personnes, dont un chef de parti, des ténors de formations politiques et des fils de leaders, font l’objet de poursuites judiciaires pour corruption électorale.Ces personnes ont été confondues sur la base d’écoutes téléphoniques, selon un communiqué de la commission gouvernementale de suivi des élections co-présidée par les ministres de la Justice et de l’Intérieur.
«Des poursuites judiciaires ont été engagées, jusqu'au 7 octobre, auprès des différents tribunaux du Royaume, contre 26 personnes dont 14 ont été candidates à la Chambre des conseillers et 10 ont remporté un siège» explique le communiqué. La commission a rendu publique l’identité de ces personnes qui seront entendues par un juge d’instruction en s’abstenant de révéler leur appartenance politique.
Cependant, le quotidien francophone croit savoir que 6 des conseillers soupçonnés de fraudes électorales appartiennent à l’Istiqlal. Deux fils du leader istiqlalien, Naoufal et Nabil Chabat, sont d'ailleurs poursuivis pour corruption électorale et achat de voix. Deux conseillers du Parti authenticité et modernité (PAM), un islamiste du PJD et un membre du Rassemblement national des indépendants sont aussi impliqués dans ce scandale d'achat de voix de grands électeurs, scandale dénoncé par plusieurs partis, notamment par l’Union socialiste des forces populaires et le PPS.
Les parlementaires invités à rendre compte à la justice assisteront, ce vendredi, à l’ouverture par le chef de l’Etat de la nouvelle année législative.
Si leur culpabilité est prouvée, les 11 parlementaires et les 16 autres personnes soupçonnées de corruption et d’achat de voix risquent 1 à 5 ans de prison et 50.000 à 100.000 DH d'amende.