La coalition au gouvernement (une équipe composée du Rassemblement National des Indépendants -RNI-, du Parti Authenticité et Modernité -PAM- et de l’Istiqlal) aurait opté pour un remaniement ministériel en profondeur.
Selon des informations recueillies par Al Ahdath Al Maghribia de ce mercredi 22 novembre, la majorité aux commandes de la coalition doit procéder à une recomposition de l’Exécutif, ainsi qu’à un changement à la direction de certaines mairies.
Les premières propositions à propos de ces changements, qui doivent s’élargir à mi-mandat, seront discutées dans tous les prochains jours, explique le quotidien.
Selon des sources proches du gouvernement, ce remaniement ne doit pas uniquement impliquer un changement de personnes, car les dirigeants de la majorité gouvernementale ont aussi entamé une série de réflexions sur la nouvelle architecture du futur gouvernement.
Les leaders de la coalition gouvernementale s’accordent sur un fait: «l’échec de la fusion» de certains secteurs ministériels, comme celui composé de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, ce qui laisse supposer, écrit Al Ahdath Al Maghribia, que «les secteurs de la jeunesse et des sports seront fusionnés dans un même département», comme cela a pu être «le cas durant les précédents gouvernements».
Une chose est sûre: pour le quotidien, «les gènes des composantes de la coalition ne seront pas modifiés», car l’alliance tripartite du gouvernement (que forment le RNI, le PAM et l’Istiqlal) sera encore aux commandes dans le futur gouvernement Akhannouch II.
Al Ahdath Al Maghribia explique qu’en plus «du renfort apporté par les nouveaux ministres et secrétaires d’État», des «permutations seront opérées au niveau des portefeuilles», à l’attention de «certains ministres de différents secteurs».
Les interlocuteurs interrogés par le quotidien expliquent que «les chefs de la coalition ne se contenteront pas de modifier l’architecture du gouvernement», car «les changements engloberont aussi les mairies des grandes villes», «surtout que certaines d’entre elles», ont-ils déclaré, sont actuellement «traversées par de sérieuses tensions».
Certaines sources interrogées par Al Ahdath Al Maghribia n’excluent pas que «la mairie de Rabat soit dirigée par le PAM», dans un échange qui permettra «de confier la présidence du Conseil de la Ville de Tanger au RNI».
Un procédé identique serait, expliquent-elles, «appliqué au niveau de la présidence de certaines régions».
Devant les différents scénarii évoqués, ces mêmes sources expliquent que «certains dirigeants de l’opposition sont devenus de plus en plus pressants» et «réclament le départ de certains ministres», auxquels ils reprochent «leur manque de compétence et de communication».
Ces sources évoquent aussi le profond désir de certains ministres de quitter le gouvernement. Ils invoquent, à cet égard, «des problèmes de santé», et d’autres aspirent, quant à eux, à «retourner au secteur privé» qu’ils jugent «plus attrayant» et «moins contraignant» qu’un poste ministériel.