Quatre personnes impliquées dans cette affaire, dont un ancien directeur régional des domaines, ont été déférées mercredi devant le tribunal de première instance de Rabat sous l'accusation de tentative de transfert illégal de biens fonciers appartenant à l'Etat en contrepartie de pots-de-vin se chiffrant à des dizaines de millions de dirhams, a rapporté Assabah dans sa livraison de ce vendredi 30 octobre. L'accusation s'est basée aussi sur une série de pièces à conviction, dont des documents falsifiés.
Selon le journal Casablancais, bien informé des faits divers et des enquêtes de la police judiciaire, une femme a été arrêtée après avoir perçu plus de 3,64 millions de dirhams pour faciliter les transferts des propriétés de biens de l'Etat à des personnes physiques. Ces biens sont situés notamment à Kénitra, Salé, Beni-Mellal et à Casablanca. L'accusée, selon Assabah, a avoué avoir participé à une vaste opération d'escroquerie dont a été victime, notamment, la région de Beni-Mellal et un investisseur étranger qui n'y a vu que du feu.
L'accusée, nous apprend le journal, est l'épouse d'un membre du staff éducatif d'un établissement de formation sécuritaire basé à Kenitra. Les investigations judiciaires ont montré que la bande des "quatre" éléments était à ce point dangereuse que la Wilaya de police de Rabat a publié un communiqué appelant des victimes ou des témoins à se manifester. Des soldats seraient aussi impliqués dans ce scandale qui ne constituerait qu'une partie de l'iceberg. La Wilaya de police de Rabat est donc appelée à renforcer ses structures, notamment au niveau de la police judiciaire.