La police judiciaire de Kénitra a transmis au procureur, la semaine dernière, un dossier de procédure pour harcèlement sexuel et chantage à l’encontre d’une parlementaire du PAM. Le mis en cause, un militant du même parti, aurait menacé la dame avec un rasoir lorsque celle-ci a repoussé ses avances sexuelles. Le service de permanence des renseignements généraux est intervenu pour l’arrêter et le conduire dans ses locaux, avant de le déférer devant la police judiciaire pour complément d’enquête. Selon des sources proches de la police, la parlementaire aurait affirmé avoir rencontré son «agresseur» à travers l’application «Messenger», pendant le mois de ramadan. Il s’était présenté, ajoute-t-elle, comme un membre du PAM, avant de lui demander de l’aider pour une opération chirurgicale du pénis. L’élue indique l’avoir aidé financièrement et moralement. Mais son confrère lui aurait fait des avances sexuelles qu’elle affirme avoir catégoriquement refusées.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du lundi 10 septembre, que la plaignante a déclaré que l’individu a persisté dans son harcèlement et ses menaces. Ce qui l’a poussée à porter plainte contre lui pour une série de chefs d’accusation: escroquerie, chantage et menace à l'arme blanche. Elle s’est déplacée à Kenitra, la semaine dernière, pour lui tendre un piège qui a permis aux services des renseignements généraux de l’arrêter. Toujours selon les propos de la victime, l’individu l’aurait suivie et harcelée, à maintes reprises, avant de la menacer avec un rasoir.
Les mêmes sources affirment que la parlementaire s’est proposée, au siège de la sûreté nationale, de retirer sa plainte, à condition que l’individu s’engage, devant les policiers, à ne plus l’importuner. Suite à ce désistement, le Parquet a ordonné la mise en liberté du «militant» fou amoureux qui a tenté de se lacérer avec le rasoir quand la députée du PAM a refusé ses avances.