C’est une plainte dont se serait bien passé le Secrétaire général du Mouvement Populaire, Mohammed Ouzzine. Najwa Koukouss, députée du PAM, a saisi le président de la chambre des Représentants pour dénoncer «des violences psychologiques et verbales» dont elle aurait été victime de la part d’Ouzzine.
Al Akhbar rapporte dans son édition du mercredi 31 mai que les faits se seraient déroulés lors d’une séance parlementaire tenue en début de semaine, et que le secrétaire général du MP présidait. Dans sa plainte adressée à Rachid Talbi Alami, la députée du PAM explique que le président de la séance a interrompu son intervention lorsqu’elle posait une question orale, considérant qu’il a proféré à son encontre «des propos pouvant être interprétés comme étant des violences verbales et psychologiques, voire une discrimination envers la femme».
La même source ajoute que les propos de Mohammed Ouzzine constituent des entraves constitutionnelles et réglementaires, et que le secrétaire général du MP est allé à l’encontre de du comportement que les présidents des séances parlementaires doivent adopter.
En fait, on comprend des explications d’Al Akhbar que la députée du PAM dénonce surtout les allusions faites par Mohammed Ouzzine à sa grossesse, lorsqu’il l’a invité à prendre soin de sa santé en arrêtant de parler au nom du gouvernement. Elle a insisté sur le fait que son intervention entrait dans le cadre de son travail de parlementaire et qu’elle ne souffrait pas d’une pathologie pour être traitée ainsi.
Najwa Koukouss aurait préféré que Mohammed Ouzzine s’en tienne aux règles définies dans le règlement intérieur du Parlement pour la gestion des séances, sans pour autant intervenir dans les idées et propositions des parlementaires. C’est pourquoi elle a appelé le président de la première chambre à prendre les mesures nécessaires envers le secrétaire général du MP.
Dans le détail, Al Akhbar précise que la tension est montée d’un cran entre la députée et le président de la séance des questions orales de lundi dernier lorsqu’elle a pris la parole pour défendre le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, après des critiques que lui adressait une autre députée de l’opposition.