Une forte secousse médiatique s’est fait entendre à Alger et à Tindouf dès l’annonce de l’investiture démocrate de Hillary Clinton, qui en cas de victoire en novembre prochain deviendra la première femme présidente de la non moins première puissance mondiale. Mais ce n’est pas tant l’éventualité de l'élection que la proximité de l’ex-secrétaire d’Etat avec le Maroc qui semblerait poser problème pour le voisin de l’est. Un confrère algérien, qu’on se passe de nommer tellement ce qu’il écrit est innommable, a poussé le bouchon jusqu’à présenter cette élection comme «une grande catastrophe» pour l’Algérie !
Alliant paranoïa et caniveau, ce canard nauséeux et de mèche avec les milieux glauques du renseignement militaire algérien a repoussé toutes les limites de l’indécence en qualifiant l’ancienne première dame des Etats-Unis de «candidate achetée par le Makhzen» !
Cette violence verbeuse trahit pourtant une crainte à peine voilée chez Alger qu’une éventuelle arrivée de Hillary Clinton au pouvoir brouillera certainement ses cartes, notamment sur le registre du dossier saharien dont elle veut continuer à faire un instrument de chantage à l’encontre du Maroc.
Autre source d’inquiétude pour Alger, le fait que, au-delà de l’amitié évidente qu’elle porte au Maroc et au roi Mohammed VI, Hillary Clinton connaît mieux que quiconque aux Etats-Unis les ressorts de ce conflit saharien créé de toutes pièces par Alger à la faveur d’une entité séparatiste instrumentalisée dans le seul but de nuire aux intérêts du royaume du Maroc.