Les posts du magistrat Amal Hamani sur Facebook sont à l’origine de sa convocation, lundi 16 novembre, par l’inspection générale du ministère de la Justice et des Libertés. La juge, également membre du Conseil national du club des magistrats du Maroc a été interrogée sur ses écrits sur les réseaux sociaux, notamment ceux relatifs au commentaire sur le projet de loi du Conseil supérieur de pouvoir judiciaire et l’intérêt de publier de tels avis. C’est ce que rapportent les deux quotidiens “Assabah” et “Al Ahdath Al Maghribia” dans leur édition de ce mercredi 18 novembre.
D’après les sources d’“Assabah”, le club des magistrats a désigné deux juges pour épauler Amal Hamani et assurer sa défense dès qu’il a pris connaissance de l’affaire, sauf que l’inspection générale du département de Ramid a refusé ce soutien.
“Al Ahdath Al Maghribia” va encore plus loin et lie la convocation de la juge à sa participation à la contestation que le bureau exécutif du club des magistrats a annoncée le 14 novembre dernier. Amal Hamani avait lors de cet événement exposé son refus des deux projets de loi relatifs au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire.
Les sources d’“Al Ahdath Al Maghribia” affirment que lors de sa convocation par l’inspection générale du ministère de la Justice, la juge avait demandé un délai à cause de son état de santé en soulignant qu’elle devait être informée de l’objet de la convocation.
Mais l’inspection générale lui a donné le choix entre être auditionnée immédiatement ou être convoquée ultérieurement sans pour autant connaître l’objet de la convocation. Amal Hamani a refusé de se plier à cette décision en affirmant que cette condition lui enlève le droit de préparer sa défense.