2015 coïncide avec le 20ème anniversaire du Processus de Barcelone, né en 1995 de la volonté des pays des rives Nord et Sud de la Méditerranéen afin de renforcer le partenariat euro-méditerranéen. L’Union pour la Méditerranée, UpM, lancée en 2008, sur une idée de l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, saisit cette occasion pour donner à cet événement sa véritable dimension. Fathallah Sijilmassi, SG de l’UpM, a eu d’intenses entretiens avec des responsables européens à Strasbourg, siège du Parlement européen.
Au programme, un premier entretien, mardi 10 février à Strasbourg, avec la haute représentante de la Commission européenne Federica Mogherini qui a porté sur la Politique européenne de voisinage (PVE) et sur le rôle de l’Union pour la Méditerranée.
Mercredi 11 février, le SG s’est entretenu avec Johannes Hahn, commissaire européen en charge de la politique européenne de voisinage et des négociations d’élargissement ainsi qu’avec Cecilia Malmstrom, commissaire européenne en charge du commerce.
A signaler que la Libye n’est admise au sein de l’UpM qu’à titre d’observateur et elle ne pourra s’y joindre qu’à terme. L’enlisement des pourparlers entre factions armées n’est pas pour faciliter l’intégration de ce pays maghrébin.
Le Processus de Barcelone, qui souffle sa 20ème bougie, a connu un essoufflement ces dernières années, en raison de l’enlisement du conflit israélo-palestinien, la flambée de violences exacerbées par l’avènement d’organisations terroristes, dont le présumé « Etat islamique », et la crise économique et financière qui secoue l’Europe depuis 2008. Autant de défis que l’UpM devrait affronter en vue d’une redynamisation tant espérée de l’espace euro-méditerranéen.