«L’Algérie a pris connaissance avec grande surprise de la décision du gouvernement des Comores d’ouvrir une représentation consulaire à Laâyoune, ville du Sahara occidental occupé», indique jeudi soir un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères, qualifiant cette décision de «mesure d’une gravité exceptionnelle».
Cette décision «représente une violation flagrante des normes du droit international telles que rappelées à maintes reprises par les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations unies relatives à la question du Sahara occidental, tout comme elle représente une atteinte aux règles et principes qui doivent régir les relations inter-africaine», ajoute la même source.
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Voilà pour la teneur (gerbante) de ce communiqué, relayé ce soir par l’APS, porte-voix du régime vert-kaki. Il faut noter qu'il s'agit du premier communiqué diffusé le jour même de l'investiture du nouveau présient "élu" de l'Algérie. Abdelmajid Tebboune, puisque c’est de lui qu’il s’agit, avait annoncé la couleur dès les premières heures de ce jeudi en affirmant, dans son discours d’investiture, que le dossier du Sahara était «une question de décolonisation relevant de l'Organisation des Nations Unies et de l'Union africaine», soulignant que «cette question ne doit pas envenimer les relations avec les frères marocains».
Monsieur Tebboune, ou pour être plus précis, l’état-major de l’armée algérienne où ce communiqué (semble) avoir été rédigé, ont cru fructueux d’entamer l’ère de la «nouvelle Algérie» par une provocation anti-marocaine inqualifiable, certes pas nouvelle, mais dont la gravité est aussi "exceptionnelle". Une double atteinte portée à l'encontre du Maroc, principal sujet de la politique extérieure du régime algérien, et d'un pays souverain, en l’occurence les îles Comores, qui viennent d’ouvrir un Consulat général à Laâyoune.
De quel droit, et du haut de quelle irresponsabilité, ce régime "vomi" par son peuple se permet-il de s’ingérer encore dans un dossier dont le traitement est du ressort exclusif de «l’organisation des Nations unies»? Pourquoi s’autorise-t-il à continuer de fourrer son «Nif» dans les affaires intérieures d'autrui et détaler, à l'instar d'un cheval sans harnais, chaque fois qu'il est interpellé sur ses pratiques despotiques à l'encontre de son peuple même?! Pourquoi s'acharner contre un voisin qui s'est pourtant interdit toute ingérance dans les affaires algéro-algériennes? Pourquoi le Maroc n'a jamais appliqué le principe de réciprocité et entrepris d'attiser les foyers séparatistes qui ne manquent surtout pas en Algérie?
On peut allonger davantage la liste des non-sens dans la politique étrangère (et étrange!) de ce régime haineux, mais abrégeons: les deux peuples algérien et marocain doivent encore patienter longtemps pour la normalisation des relations.
Dommage!