Jour de deuil pour la famille ittihadie et surtout pour les membres du courant «Ouverture et démocratie». Ahmed Zaïdi, ancien président du groupe USFP au Parlement et ex-challenger de Driss Lachgar lors du dernier congrès national (décembre 2012), a trouvé la mort aujourd’hui à Oued Cherrat. Selon ses proches, il quittait le domicile parental dans cette commune dont il est président quand il a été surpris par les crues de l'oued homonyme. «Il avait l’habitude d’emprunter un petit passage, mais il n’a pas fait attention aux crues. Il est presque mort sur le coup», déclare à Le360 un de ses proches amis. "Le défunt, otage de sa voiture, s'est presque noyé puisqu'il n'a pas pu ouvrir la porte de sa voiture. Il était seul. Il est mort asphyxié", ajoute notre source. Ahmed Zaïdi, seul à bord de son 4X4, voulait rejoindre sa résidence à Bouznika. Le sort a voulu qu’il arrive, mort, à l’hôpital de cette ville balnéaire où il a toujours résidé.
Journaliste au pôle public dès qu’il a eu son diplôme à l’ISJ (Institut supérieur du journalisme), Ahmed Zaïdi était une figure de proue à Bouznika et Benslimane, fief de sa tribu (Les Zyayda). Dès les années 1980, il a mené de grandes batailles contre l’ancien ministre Driss Basri qui avait l’habitude de truquer les scrutins dans cette région pour barrer la route aux ittihadis.
En décembre 2012, le défunt décide de se lancer dans la course au poste de premier secrétaire de l’USFP, devenant le plus sérieux challenger de Driss Lachgar. Juste après, les relations entre les deux hommes, et leurs clans, se sont sérieusement dégradées. Un courant voit alors le jour sous l’impulsion d’Ahmed Zaïdi. Aux dernières nouvelles, les membres du courant «Ouverture et démocratie» envisageaient de claquer la porte de l’USFP et rejoindre en masse l’UNFP : l’ancêtre de l’USFP qui a fini par devenir une coquille vide. Aujourd’hui, avec le décès du meneur, tout pourrait être compromis.
Ahmed Zaïdi, mort à l’âge de 61 ans, sera inhumé à Oued Cherrat, la commune qui l’a vu naître et percer en politique. Et dont le Oued qui porte le même nom a eu raison de plusieurs décennies de militantisme. Ahmed Zaidi était père de trois enfants: deux garçons et une fille.