Depuis le dernier Conseil national (CN) de l’USFP, la fronde de plusieurs opposants au sein de la formation n’a pas faibli, une part d’entre eux ayant même annoncé leur décision de recourir à la justice. Récemment, le candidat Mohamed Boubekri a annoncé avoir demandé au tribunal administratif de Rabat l’annulation des décisions du parlement ittihadi. Dans leur ligne de mire, les décisions du Conseil national qui ont autorisé les secrétaires régionaux et provinciaux du parti, ainsi que son premier secrétaire, à prétendre à une troisième élection, portant ainsi la période durant laquelle ils peuvent être maintenus à trois mandats au lieu de deux.
Sans les citer nommément, Mehdi Mezouari, membre du bureau politique de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), a qualifié, dans un entretien avec Le360, les sorties des opposants aux résolutions du Conseil national du parti de «hooliganisme», en faisant allusion aux protestations de deux candidats potentiels, celles d’Abdelkrim Benatiq, ancien ministre, et de Hasna Abouzaid, ancienne députée.
Mehdi Mezouari a néanmoins classifié les protestations en deux catégories: celles de ceux qui sont de «vrais militants» qui se sont portés candidats, et celles de ceux qui exploitent les réseaux sociaux «uniquement pour déverser leur venin». Ces derniers «n’ont jamais été de vrais militants. Ils ne possèdent même pas de carte d’adhésion au parti et n’ont jamais payé leurs cotisations», estime-t-il.
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Revenant aux protestations, Mehdi Mezouari, dirigeant de l’USFP, a néanmoins reconnu «le droit aux critiques justes et fructueuses au sein de la famille ittihadie». Ce dernier a cependant essuyé d’un revers de la main les dénonciations relatives à «l’illégalité» du maintien des structures du parti pour un 3e mandat, dont celui de Driss Lachgar. Les résolutions adoptées par le Conseil, à l’initiative de la commission préparatoire et de la commission politique, vont être soumises préalablement au 11e congrès du parti prévu le 28 janvier «avant leur adoption définitive ou leur rejet», a tenu à préciser ce cadre, indiquant que jusqu’à présent Driss Lachgar n’a pas officiellement déposé sa candidature.
«Il y a un courant majoritaire au sien du parti qui considère que, vu la conjoncture sanitaire et politique au sein de l’USFP, le maintien de Driss Lachgar pour un nouveau mandat est préférable».
Abondant dans le même sens, Fatiha Saddas, membre du bureau politique de l’USFP et militante des droits de la femme, a indiqué que les préparatifs pour l’organisation du 11e congrès -qui se tiendra à Bouznika, sud de Rabat-, sous une forme réduite en raison du Covid-19 vont «bon train». Une réunion préparatoire issue des structures régionales s’est déroulée à cet effet le week-end dernier.
En dépit des critiques et reproches, «il n’y a ni report, ni annulation du congrès qui se tiendra à date initiale à Bouznika ». Driss Lachgar, le premier secrétaire, a devant lui presque un mois, le délai légal, pour déposer de manière officielle sa demande de reconduction pour un troisième mandat.