L’Union socialiste des forces populaires (USFP) est de nouveau sous les projecteurs de l’actualité en raison des bras de fer qui opposent son premier secrétaire, Driss Lachgar et des militants dans certaines régions. En effet, ces derniers ne respectent pas la ligne politique du parti et n’appliquent pas les consignes de son premier secrétaire, surtout dans les opérations de vote concernant le renouvellement des instances dirigeantes de certaines communes.
A Mohammedia, les élus de la Rose ont voté en faveur de la candidate du Parti de justice et de développement (PJD) pour prendre les commandes de la commune en dépit des instructions du parti qui souhaitait soutenir le candidat de la Colombe, selon le quotidien Al Ahdath, qui rapporte cette information dans son édition du week-en des 22 et 23 juin. Cette attitude a provoqué la colère du premier secrétaire. Mais lorsque le même scénario s’est produit à Imintanoute dans la région de Marrakech, où des élus de la Rose ont voté également en faveur de la Lampe, Driss Lachgar a brandi l’arme des sanctions.
C’est ainsi qu’il a saisi la justice administrative de Marrakech en vue de retirer le statut d’élu aux militants qui n’ont pas respecté les consignes du parti. Les sources du quotidien ont fait savoir que les élus de l’USFP dans la commune d’Imintanoute se sont alignés sur le candidat du PJD, contrant le représentant de leur propre parti. Ces élus ont expliqué leur acte par le fait que la direction du parti leur a imposé un candidat qui ne fait pas l’unanimité dans la région.
Mais le premier secrétaire de l’USFP a réuni le bureau politique pour valider le retrait de leur accréditation afin de baliser la voie pour annuler leur élection au nom du parti. Les élus sanctionnés sont Abdellah Amara, Mbarek Chanini, Said Fahim, Mohamed Akhnouk, Larbi Maktuk et Khadija Oumerzouk. Ils sont accusés, ajoutent Al Ahdath, de violations des statuts du parti, manquement à son éthique et atteinte à la démocratie interne.