Le spectre de la démission qui planait sur Driss Lachgar, premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), a été redirigé, depuis le dernier sommet du parti, vers Habib El Malki, président de la Commission nationale et 33 membres du Bureau politique, dont 11 femmes.
C’est ce qu’ont conclu en tout cas, vendredi, des responsables du parti dans la région de Casablanca-Settat, dans une note qu’ils ont transmise à la direction de l’USFP. En plus de cette solution radicale, les auteurs de la note estiment urgente la tenue d’un sommet juste avant les élections législatives de 2016.
Selon le quotidien arabophone Assabah, qui se concentre plus sur la première conclusion dans son numéro de ce week-end 19-20 septembre, les signataires de cette note refusent l’idée de la démission de Driss Lachgar. Pour eux, il est hors de question de copier Mohamed Elyazghi, qui avait démissionné au lendemain des élections législatives de 2007.
A la place, ils proposent de remplacer les 33 membres concernés par une autre équipe de travail, plus à même d’accompagner l’actuel premier secrétaire du parti dans l’aboutissement de ses objectifs. Les auteurs de la note vont même jusqu’à désigner Driss Lachgar comme seule personne habilitée à démarrer le processus de remplacement des membres du bureau politique de l’USFP.
Pourtant, Lachgar ne semble pas tout à fait heureux d’apprendre l’existence de cette note. Bien au contraire, rapporte le journal qui affirme détenir une copie de la note, «pour Lachgar, cette note réduit les problèmes du parti à une simple crise de communication».
Cette note est la deuxième du genre à circuler au sein du parti depuis les élections du 4 septembre. Une autre proposition selon laquelle la cellule porte-parole de l’USFP devait subir une refonte totale a été balayée par le premier secrétaire du parti. En gros, le document proposait la nomination de Hasna Abouzid et Abdelhamid Jamahiri, membres du Bureau politique, à la tête de cette cellule.