Vendre des produits périmés, c’est «Halal» pour Al Adl Wal Ihssane

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Revue de presseKiosque360. L’association Al Adl Wal Ihssane aurait investi le secteur de l’agroalimentaire non seulement pour y placer ses capitaux, mais surtout pour imposer des pratiques destinées à «faire croire» aux consommateurs que des produits périmés sont «Halal».

Le 21/10/2019 à 18h45

La fin justifie les moyens. Cette formule machiavélique aurait débordé la sphère politique pour être appliquée dans les domaines de la consommation, notamment celui de l’agroalimentaire. En effet, un membre de l’Association Al Adl Wal Ihssane a été pris en flagrant délit alors qu'il tentait d’écouler des produits impropres à la consommation en les teintant d’une couleur laissant croire aux consommateurs qu’il s’agissait de produits authentiques, «Halal», répondant aux normes requises. L’affaire a d'ailleurs fait recette, lui permettant de devenir un fournisseur potentiel, alors qu’il préparait ses produits dans un garage clandestin, au mépris de toute condition d'hygiène.

Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui rapporte cette affaire dans son édition de ce mardi 22 octobre, cette formule a été utilisée par ce membre d’Al Adl Wal Ihssane pour préparer des frites à partir de pommes de terre déjà impropres à la consommation, qu'il a colorées avant de les emballer et de les distribuer aux restaurants de la ville de Salé et ses environs. La manœuvre permettait au produit de paraître, en fin de compte, «Halal», et d’être ainsi très bien vendu.

Les affaires tournaient à merveille pour ce marchand jusqu’au jour où, au cours de la semaine dernière, la brigade de la gendarmerie royale a effectué une descente dans le local clandestinement aménagé dans la demeure d’un membre de l’Association, sise dans le douar Ouled El Ayyachi, dans la ville de Salé. Le marchand a alors été pris en flagrant délit et son matériel, ainsi que les produits incriminés, ont été saisis. Déféré devant le parquet compétent de la ville, il a été poursuivi en état de détention.

Cette affaire a éclaté lors d’une campagne menée, dans la ville, par les autorités compétentes, pour combattre ce phénomène qui met en danger la santé de la population. C’est ainsi qu’un autre marchand, poursuit le quotidien, a également été arrêté pour les mêmes faits et déféré devant le parquet qui a décidé de le poursuivre aussi en état de détention. La même loi a été appliquée à l’égard d’une autre femme qui avait reçu une mise en demeure pour fermer son local, qui ne répondait pas aux normes requises en matière d’hygiène.

Par Mohamed Younsi
Le 21/10/2019 à 18h45