Les derniers développements que connaît le Venezuela, ces derniers jours, intéressent de très près le Maroc. Et pour cause, les gouvernements qui se sont succédé dans ce pays, notamment sous la direction de Hugo Chavez et Nicolas Maduro, ont toujours adopté une position hostile envers le Maroc et son intégrité territoriale, selon cette idéologie aveugle qui s’obstine à ne pas voir les faits historiques et la réalité sur le terrain concernant le conflit du Sahara, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 31 janvier.
Aujourd’hui, à mesure que la révolution gagne du terrain dans ce pays et que le despotisme est poussé vers la porte, les nouveaux responsables ont tenu, même en pleine bataille pour la démocratie, à rectifier les erreurs de l’ancien régime. C’est ainsi, écrit le journal, que le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita a eu, mardi dernier, des entretiens téléphoniques avec Juan Guaido, président de l’assemblée nationale vénézuélienne et président autoproclamé de la République, à la demande de ce dernier.
Citant un communique du ministère des Affaires étrangères, Al Ahdath Al Maghribia affirme que le ministre Nasser Bourita a fait part à son interlocuteur de toute l’attention avec laquelle le Royaume du Maroc suivait les développements en cours au Venezuela. Le ministre a également exprimé à Juan Guaido le soutien du Maroc à toutes les actions menées afin de répondre aux aspirations légitimes du peuple du Venezuela à la démocratie et au changement.
Durant cet entretien, souligne le journal en citant la même source, le responsable vénézuélien a exprimé sa volonté de relancer, sur des bases saines et sereines, les relations de coopération entre le Maroc et le Venezuela, et de lever les obstacles qui ont pu entacher leur évolution. Ce que les observateurs ont expliqué, note le journal, comme un retrait de la reconnaissance de la pseudo-RASD et l’abolition de la politique d’hostilité envers le Maroc, menée par la diplomatie vénézuélienne aussi bien dans la Région qu’au sein des institutions de l’ONU.
De son côté, poursuit le journal, Manuel Avendano, conseiller en affaires étrangères de l'Assemblée nationale vénézuélienne, unique organe contrôlé par l'opposition, a affirmé que le Venezuela allait reconsidérer sa reconnaissance de la république fantoche sous le gouvernement de Guaido. Il a également relevé que la reconnaissance de la RASD était plus liée à des causes idéologiques de gauche, plutôt qu'à une véritable quête de solution pacifique et politique au différend autour du Sahara. Le responsable vénézuélien a ajouté, souligne Al Ahdath Al Maghribia, que le gouvernement Guaido aurait pour priorité de rétablir ses relations avec le Maroc, eu égard aux dénominateurs communs et à l'histoire partagée entre les deux pays.