"Nous prévoyons de mettre sur pied cet observatoire en 2015", a affirmé Mustapha Ramid lors de l'émission "Citoyen" diffusée par la chaine Medi1TV. Un observatoire de la criminalité apte à lutter contre la corription , ce fléau que le Maroc a du mal à endiguer.L'avocat Mustapha Ramid a été à plusieurs reprises déstabilisé sur deux points cruciaux, à savoir l'aggravation du phénomène de la corruption au Maroc et les obstacles que le gouvernement est accusé de dresser pour éviter l'élargissement des prérogatives de l'Instance de prévention contre la corruption dirigée par Abdessalam Boudrar.Transparency Maroc, par la voix de son secrétaire général Abdessamad Saddouk et l'Instance de prévention représentée par Moulay Hassan Alaoui, ont dénoncé à cette occasion "l'absence de stratégie du gouvernement en matière de lutte contre la corruption". Pour les deux hommes, "le gouvernement n'a pas de vision ni de stratégie en la matière". "Il y a des efforts, il y a des intentions, il y a des textes de loi qui s'inventent mais il n'y a pas de lutte effective contre la corruption sur le terrain", ont affirmé ces deux intervenants. Les deux militants ont appelé à l'adoption d'une loi accordant davantage des "protection aux dénonciateurs et des témoins" qui se voient actuellement trainés devant la police et les tribunaux pour avoir simplement "dénoncé des cas de corruption".Le ministre de la Justice a estimé, de son côté, que la lutte contre la corruption passe également par une contribution des partis politiques, citant deux cas de députés istiqlaliens mêlés à des scandales de corruption et que la justice recherche vainement.Mustapha Ramid a énuméré quinze mesures décrétées, selon lui, par son ministère pour assainir le secteur de la justice et pour lutter contre la corruption. Cela n'a pas convaincu durant l'émission qui s'est achevée sur l'amer constat qu'une partie de notre justice est encore gangrénée par la corruption.
Le 19/12/2014 à 11h00